Lucas Boniface : « Je ne pouvais pas faire 2e ou 3e »

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

Lucas Boniface a décroché la victoire au sprint à l'arrivée de la 2e demi-étape de la deuxième journée de l'Essor Breton. Après une étape encore très animée, le coureur de 21 ans a parachevé le gros travail d'équipe du Vendée U (voir classement). Le vainqueur du jour revient sur ce succès qui symbolise encore la course d'équipe du club en tête du Challenge BBB-DV et de la Coupe de France N1.

DirectVelo : Avant d'arriver au sprint, le Vendée U a été très actif dans cette étape...
Lucas Boniface : On avait un coureur dans l'échappée (Benjamin Peatfield, NDLR). Avec l'équipe, on avait décidé de placer une accélération quand nous arrivions sur la côte car nous savions qu'il y avait un enchaînement de virages assez serrés. On voulait faire casser le peloton et ça a marché. Nous avons relancé la course. Ensuite, c'était une course poursuite jusqu'à trois tours de l'arrivée où nous sommes revenus. Nous étions au complet devant et l'équipe m'a fait confiance pour le sprint.

C'était un gros avantage pour cette arrivée ?
C'est un sprint où il fallait bien être lancé. Nous étions bien représentés, ce qui a permis de rouler et d'aller chercher les coups. Depuis le début de la saison, je fais confiance à Thomas Bonnet pour me lancer les sprints et là, je n'ai pas quitté sa roue et ça a marché. Je ne pouvais pas faire 2e ou 3e, il fallait que je récompense leur travail extraordinaire.

« À FOND TOUS LES JOURS »

Quels sont les objectifs du Vendée U pour cet Essor Breton ?
Nous visions une victoire d'étape, maintenant, c'est fait. Thomas (Bonnet) est bien placé au général. Nous avons réalisé un beau tir groupé au chrono ce matin (3 dans les 6 premiers, NDLR). On en est extrêmement content car c'est une discipline qui nous tient à cœur. Il nous reste deux étapes, on a un leader mais aussi plusieurs coureurs à portée de fusil au général, rien n'est fait, on va essayer de jouer avec. C'est à fond tous les jours et on verra avec les forces qu'on aura.

C'est aussi ta première victoire en Elite Nationale cette année après avoir gagné le chrono du Mené...
Ça me tenait à cœur d'aller chercher cette victoire avec le Vendée U. J'ai déjà gagné une Coupe de France N2 avec l'UV Limoges (le GP Christian Fenioux en 2020, au sprint, NDLR). Quand je suis passé en N1, j'ai vu la différence de niveau. L'an dernier j'ai gagné en 1ère catégorie et cette année je voulais montrer que j'étais capable de gagner en Elite. Gagner au sprint pour un sprinteur, ça rassure énormément et ça débloque un peu.

« ÇA NE ME DÉRANGE PAS DE FAIRE L'ÉQUIPIER »

Tu as aussi beaucoup fait l'équipier ces dernières semaines. Est-ce que tu arrives à un moment où tu peux jouer ta carte ?
Nous avons un collectif très fort, donc ça tourne dans l'équipe. Tout le monde a envie de gagner, ce qui est normal. Ça ne me dérange pas de faire l'équipier, ça nous remet à notre place et c'est comme ça qu'on progresse. Aujourd'hui (vendredi), on avait dit que c'était pour moi si ça arrivait au sprint et j'ai saisi ma chance.

Il y a plusieurs bon sprinteurs au Vendée U, comment vous répartissez-vous les rôles ?
On essaie de ne pas se tirer la bourre. C'est chacun son tour, on est honnête sur le vélo et on dit quand ça va et quand ça va pas. Je ne dirais pas qu'il y a quelqu'un qui va plus vite qu'un autre. On a cette chance de pouvoir faire tourner énormément et de s'entraider.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Lucas BONIFACE