La « super expérience » du Team Hexagone p/b Saris

Crédit photo DR

Crédit photo DR

Le Team Hexagone p/b Saris a été battu par plus fort. Mercredi dernier, l’équipe française, managée par Romain Malbreil (lire ici) et composée de Pierre Almeida, Tony Lemler, Corentin Navarro, Calum O’Conor et Julien Souton, s’est inclinée en finale de la Zwift Knockouts, un événement e-sport mondial, face à la Toyota CYRO RDT. Retiré des pelotons amateurs depuis l’an passé, Pierre Almeida revient pour DirectVelo sur cette aventure.

DirectVelo : Quel est ton sentiment après cette finale ?
Pierre Almeida: Forcément, nous sommes des compétiteurs donc nous sommes déçus. On est tout de même très satisfait du travail qui a été accompli et d’être arrivé jusqu’en finale. On ne s’y attendait pas, on est une équipe promue. Certes, on est tombé sur plus fort que nous en finale mais le parcours est satisfaisant.

Raconte-nous cette finale…
Elle s’est déroulée en trois manches. Il s’agissait de trois courses au format très court, d’une quinzaine de minutes pour chaque épreuve. La première, c’était une course à élimination comme nous pouvons trouver sur la piste. La deuxième, c’était une course de côte de 2,8 kilomètres, le pied de l’Alpe D’Huez. La dernière, c’était une course aux points que nous pouvons retrouver sur les manches de Championnats traditionnels, avec des sprints intermédiaires, un GPM et les points à l’arrivée. L’équipe Toyota a pris l’avantage dès la première manche…

Que vous a-t-il manqué pour l’emporter ?
Nous avons gardé la même équipe de la première à la dernière épreuve de la compétition. Toyota a elle pioché dans différentes équipes qui avaient été éliminées. Ils ont recruté le top du top. On ne va pas se le cacher, ce qu’il nous a manqué c’est d’être un peu plus fort. Nous sommes tombés sur une équipe et notamment sur un coureur allemand qui ont survolé la finale.

Toyota était composé de routiers ou de purs spécialistes Zwift ?
Je pense que c’était un mixte des deux. Globalement, ce sont tous des Zwifteurs accomplis. Il y a différents niveaux dans Zwift, de 1 à 50. Pour arriver au dernier niveau, il faut avoir au minimum 20 000 kilomètres sur Zwift. Ils étaient tous niveau 50, ce sont des spécialistes de Zwift. Ce sont des étrangers donc ce n’est pas des coureurs avec lesquels nous avons l’habitude de courir le week-end. Ils font forcément un peu de route mais je pense que ça reste un mixte des deux.

« DU STRESS ET DE LA PRESSION »

Avant la finale, il y avait du stress ?
Oui, forcément même si c’est du virtuel. Il y a de la pression, ça reste des formats très courts. Si ça avait été une course de 100 kilomètres, on se serait dit qu’il y avait du temps. Avec ces formats très courts, il faut être bien d’entrée. Nous ne sommes pas nombreux, il y a deux équipes donc il faut être directement dans les starting-blocks. De plus, c’est l’évènement le plus important sur Zwift. Il était retransmis sur la chaîne Youtube (voir la finale ici) et Twitch de Zwift donc pour toutes ces raisons, il y a du stress et de la pression.

C'était la même adrénaline qu'avant une course sur route ?
Oui et non, je fais un peu une réponse de Normand là… (sourire). Il y a l’adrénaline de la compétition, la différence c’est que physiquement nous restons chez nous, dans notre zone de confort. Nous n'avons pas le même ressenti et nous sommes tout seul. En parallèle, on est sur Discord avec l’équipe pendant toute la course et même une heure avant. Certes, il y a de l’adrénaline mais elle est différente et peut-être un peu atténuée par rapport à ce que nous pouvons ressentir dans des grands évènements sur route comme le Championnats de France.

Que retiendras-tu de cette aventure ?
Ça fait des années que je fais du Zwift et je n’avais jamais connu ça. C’est très sympa. Concernant le format, avant chaque tour, on se demande quelle équipe nous aurons en face, quelle composition sera alignée chez l’adversaire… Ça restera une super expérience et j’espère pouvoir revivre ça, notamment une finale rapidement. Je suis content d’avoir pu participer.

Quels sont les prochains objectifs pour l'équipe ?
La saison Zwift se déroule de septembre jusqu’au mois de mai. Il existe deux ligues parallèles. La première regroupe les équipes du top mondial. C’est la compétition que nous venons de faire, la Zwift Knockouts. Il y a une autre ligue, la WTRL. C’est un Championnat où on retrouve toutes les grosses équipes qui s’affrontent selon différentes zones géographiques. Cette semaine, nous avons une sorte de Championnat d’Europe avec la demi-finale mardi et la finale le samedi.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Pierre ALMEIDA