Ronan Augé : « C’est juste magique ! »

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

C’est un moment qu’il n’est pas près d’oublier. Après avoir déjà terminé deux fois à la 2e place sur des épreuves du calendrier international, sur la Bernaudeau Junior puis tout récemment lors d’une étape du Tour de Gironde (2.1), Ronan Augé a décroché son premier succès de la saison ce dimanche, en levant les bras - en solitaire - lors de la troisième et dernière étape du Trophée Centre Morbihan, manche de la Coupe des Nations (voir classement). Le sociétaire de l’UC Nantes Atlantique qui, pour l’occasion, portait le maillot du comité des Pays de la Loire, est revenu sur sa journée pour DirectVelo. Entretien.

DirectVelo : Te voilà vainqueur en Coupe des Nations !
Ronan Augé : C’est incroyable ! Je n’en reviens pas, j’ai travaillé dur pour ça, et c’est magnifique. Je titillais la victoire ces derniers temps. Le fait de concrétiser aujourd’hui (dimanche), c’est fou ! C’était l’un de mes objectifs, mais j’ai eu un début de tendinite il y a un mois… J’ai essayé de revenir au mieux, et là je pense que je suis bien en forme. C’est juste magique de passer la ligne en levant les bras.

Comment es-tu allé chercher ce succès ?
Je savais qu’il fallait rester placé dans les deux ascensions. La dernière, on l'avait repérée et j’étais au courant qu’il y avait un mur. Il fallait vraiment être présent ici parce que c’est là que les différences allaient se faire. Dans la bosse, je suis sorti dans un petit groupe de quatre, je me suis dit qu’il valait mieux prendre un peu d’avance. Finalement, on a basculé en tête puis une petite partie du peloton nous a rejoints. On est rentré sur l’avant, où il y avait déjà Lenaic Langella, un de nos coéquipiers. On s’est même retrouvés à trois coureurs des Pays de la Loire. Après, je me suis dit que l’on allait voir au fil des tours, et il s’avère que j’avais vraiment les jambes. Alors je me suis dit que ça pouvait être intéressant d’essayer d’en mettre une sur la fin, un peu comme je l’avais fait, déjà, sur la Bernaudeau.

« J’AI ATTAQUÉ QUAND IL LE FALLAIT »


Tu sembles être sorti au moment idéal…
Je savais qu’il fallait attendre. Je voyais le Portugais (Antonio Morgado, NDLR) qui essayait d’en remettre, mais c’était beaucoup trop tôt. J’ai vraiment attendu le dernier moment et oui, j’ai attaqué quand il le fallait, en effet.

As-tu vite compris que tu allais tenir et l’emporter ?
Non, je ne savais pas vraiment si ça allait le faire. Je donnais simplement tout ce que j’avais. Je me suis retourné à un kilomètre de l’arrivée, j’ai quand même vu qu’il y avait un beau trou... Et j’ai savouré dans les derniers mètres.

« LEUR RENDRE LA PAREILLE »

Que représente ce succès, à un tel niveau, pour toi ?
C’est la concrétisation de beaucoup d'efforts. J’ai quitté ma famille à 16 ans pour faire du vélo, et je pense aussi à leur rendre la pareille parce qu’ils me laissent faire mon sport et me soutiennent à 200%. C’est une très belle victoire.

C’est aussi une belle récompense pour un comité des Pays de la Loire très remuant ce week-end…
On est un groupe de potes, on s’entend tous très bien. On fait également beaucoup de courses ensemble en dehors des sélections, donc je pense qu’on a un gros collectif, et on a été vraiment présent. C’est une récompense pour tous les efforts du comité, des encadrants, du staff… C’est juste magique. Cette invitation sur une manche de Coupe des Nations était vraiment importante pour nous. On avait déjà reconnu le circuit il y a un mois (lire ici). On attendait cette course avec impatience et on a marqué le coup.

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