Anthony Turgis : « C'est à cause d'eux »

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

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Anthony Turgis a eu le temps d'y croire lors de la troisième étape des Boucles de la Mayenne (2.Pro). Après un début d'étape contrôlé par la formation AG2R Citroën en vue de faire prendre des bonifications à Benoît Cosnefroy lors du premier sprint intermédiaire, les attaquants se sont (enfin) vu offrir une fenêtre de tir une fois passé le cap des 90 derniers kilomètres. Et le puncheur a pris place au sein d'un groupe de huit attaquants (revoir notre direct écrit intégral). "Sur les Boucles de la Mayenne, on peut espérer piéger les grosses équipes. Il faut jouer comme ça si on veut retourner la situation et l'emporter", rappelle le sociétaire de la formation TotalEnergies auprès de DirectVelo, après l'arrivée.

Au bout du suspense, ce groupe de costauds a finalement été revu dans les tout derniers instants de la course. Et Anthony Turgis a une explication toute trouvée à cet échec face au peloton. "Certains coureurs n'ont pas voulu rouler avec nous. C'est dommage car sinon, on aurait pu aller au bout, mais quand deux coureurs sur huit ne veulent pas passer, forcément, ça roule un peu moins vite... Je pense vraiment que c'est à cause d'eux qu'on n'a pas été au bout. De notre côté, évidemment, on n'avait pas envie de les emmener comme ça pour ensuite les faire gagner donc l'entente n'était pas bonne...", regrette le 2e du dernier Milan-San Remo. "C'est toujours frustrant, ce genre de situation, mais j'ai fait le forcing sur la fin, dans les parties dures du dernier tour pour pousser les autres à rouler. Puis j'ai joué le jeu d'équipe en ne roulant plus sur la toute fin. Si j'avais voulu jouer un Top 3, un Top 5 ou un général, j'aurais pu continuer de rouler mais là, l'unique but, c'était la gagne et dans ces conditions, ce n'était pas possible".

Il reste encore une journée à Anthony Turgis et à la ProTeam vendéenne pour tenter de renverser la table, alors que de nombreux coureurs se tiennent toujours en une poignée de secondes au général (voir classement). "C'était une dure journée, après une autre grosse étape hier (vendredi). Tout peut se jouer jusqu'au bout et c'est ce qui fait la beauté de ce type de courses. Sur quatre jours, à la fin ça peut peser dans les jambes. On verra qui sera encore opérationnel et ceux qui faiblissent. On pourrait avoir encore de belles surprises".

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