Harrison Bailey : « Je ne me projette pas trop »

Crédit photo Nicolas Berriegts - DirectVelo

Crédit photo Nicolas Berriegts - DirectVelo

Après trois saisons à l’AC Bisontine, l’Australien Harrison Bailey a quitté le peloton français l’automne dernier. Une fois installé en Espagne, il a pu obtenir un contrat avec la Continentale Electro Hiper Europa-Caldas. Présent ce week-end au Tour d’Eure-et-Loir (2.2), le récent 14 et 20e d’étapes sur la Ronde de l’Oise (2.2) fait le point sur sa situation pour DirectVelo.

DirectVelo : Comment se passe ton expérience avec l’équipe jusqu’à présent ?
Harrison Bailey : C’était un peu compliqué en début de saison. J’ai eu le Covid en janvier et je n’ai donc pas beaucoup couru en début d’année. En fait, j’ai repris à Valence (le 23 janvier, NDLR) puis j’ai chopé le virus le lendemain… Je n’ai pas couru pendant deux mois alors que je devais enchaîner de belles courses comme le Challenge de Majorque. Forcément, ça a été la galère pendant deux mois mais maintenant, la forme commence à arriver. Je commence à pouvoir jouer de petites places mais je vais encore attendre un mois, je pense, pour espérer retrouver mon meilleur niveau.

« ÇA SE PASSE BIEN »

Avec quelles ambitions t’es-tu présenté sur ce Tour d’Eure-et-Loir ?
On va voir au fil des étapes mais sur cette première journée (vendredi), l’idée était de rester vigilant et bien placé pour ne pas perdre de temps au classement général. J’aimerais bien faire un petit résultat sur une étape ou au général. Si je peux aller faire une place au sprint, aujourd’hui (samedi) ou demain, ce serait génial. J’imagine que le général va se jouer aux bonifications donc si je fais une place sur une étape, ça devrait pouvoir m’aider pour faire un bon classement général.

Comment, en tant qu’Australien, t’es-tu retrouvé dans cette formation hispanique qui ne compte dans son effectif pratiquement que des coureurs espagnols et colombiens ?
En fin de saison dernière, je me suis dit que j’allais quitter la France, même si j’avais encore une ou deux options. J’ai voulu m’installer en Espagne car ma copine vit à Gérone. À ce moment-là, je n’avais rien signé. Je n’envisageais pas de continuer en France en vivant à Gérone car je n’allais pas faire cinq heures de voiture tous les week-ends pour aller faire des courses d’un jour. J’ai donc cherché une équipe, mon entraîneur m’a aidé. Il avait des contacts en Espagne et c’est comme ça que je me suis retrouvé dans l’équipe. Je suis content, ça se passe bien.

« JE NE COMPRENDS PAS TOUT »

L’adaptation n’a-t-elle pas été compliquée ?
Si, un petit peu. Mais j’apprends l’espagnol et le catalan, aussi. Dans l’équipe, je ne comprends pas tout mais j’essaie de m’intégrer au mieux au fil des courses. J’espère que d’ici quelques mois, à la fin de l’année, ça ira mieux. Après tout, c’était la même chose quand je suis arrivé en France. Je n’arrivais pas avec un niveau de “ouf” mais maintenant, ça va mieux.

De quoi as-tu envie pour ces prochains mois ?
Prendre du plaisir sur le vélo. Je commence à être vieux (sourire), je vais avoir 26 ans en septembre. À cet âge-là, si on veut espérer quelque chose et signer un bon contrat, il faut marcher fort. Courir en Classe 2, c’est génial. J’espère faire des courses en Classe 1 aussi. C’est plus organisé, ça court différemment. En tout cas, je ne me projette pas trop. Peut-être que j’arrêterai en fin d’année, mais peut-être également que je serai encore là, sur le vélo, dans dix ans. Je ne sais pas.

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