Clara Koppenburg, de la peur au podium

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

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Après sa 3e place sur l’Alpes Grésivaudan Classic, Clara Koppenburg s’est encore un peu plus rapprochée de la victoire. Cette fois, elle est parvenue à battre Evita Muzic, vainqueure il y a dix jours, mais il y avait une autre FDJ-Nouvelle Aquitaine-Futuroscope, en la personne de Marta Cavalli, pour la priver d’un succès de marque sur les pentes du Mont Ventoux (voir classement). "À trois kilomètres de l’arrivée, Marta a attaqué et j’étais dans sa roue. Mais je n’ai pas pu la suivre, je savais qu’elle était très forte. J’ai essayé de garder mon propre rythme. Je n’ai pas abandonné. Je me suis dit que chacune souffrait. Je voulais vraiment être sur le podium aujourd’hui. J’ai tout donné jusqu’à la ligne d’arrivée", concède la coureuse de la formation Cofidis.

L’Allemande ne s’était pas trompée en surveillant les deux protégées de Stephen Delcourt. "FDJ avait deux options avec Marta et Evita. Evita a montré qu’elle était super forte actuellement. Je regardais constamment les deux. Tu ne sais jamais quelle est leur tactique. À quatre kilomètres de l’arrivée, elles étaient en surnombre. On n’était plus que quatre. Ça n’avait plus d’importance de savoir qui allait attaquer. Il fallait tout donner". Ce mardi, elle a quasiment découvert le Mont Ventoux, qu’elle n’avait jamais emprunté avant une visite cet hiver. "J’ai commencé le vélo tard. Je ne connaissais rien de cette montée avant octobre. Je suis venue avec ma famille". Touchée à la hanche, elle s’était fixé l’objectif de retrouver les pentes du Mont Chauve pour la course. "Je voulais revenir pour viser un podium. J’ai réussi donc je suis contente"

« ÇA MONTRE MA FORCE »

Finalement, elle a pu combler cette méconnaissance du terrain le week-end dernier, en reconnaissance. "Je suis venue ici vendredi. J’ai fait tout le parcours samedi pour voir à quoi ressemblait cette montée. Au début, j’avais peur. J’ai vu qu’elle était divisée en trois parties. Les sept-huit premiers kilomètres sont plutôt plats. Je savais que c’était plus dur dans les six derniers kilomètres. C’est long mais si tu gères bien, ça va. Je savais que j’étais bien mais on ne sait jamais". À l’instar de ses homologues, Clara Koppenburg se réjouit de voir le cyclisme féminin bouger. "C’est vraiment bien d’avoir cette opportunité de gravir le Ventoux, c’est vraiment une montée mythique. Pour le cyclisme féminin, c’est incroyable. Comme le Tour de France plus tard. Nous avons montré que nous pouvions rendre la course intéressante. J’espère que dans le futur nous aurons davantage d’épreuves de ce genre".

Sa série de bons résultats l’encourage maintenant pour d’autres grosses échéances qui approchent. "Tu ne montes pas sur le podium avec de la chance. Ça montre ma force. Je sais que je monte bien. Je suis contente de ma performance. C’est motivant pour les prochaines courses". Après un passage au Tour de Suisse, c’est du côté du Giro, puis du Tour de France qu’elle espère briller. "Je viserai à la fois le général et les étapes au Giro et au Tour de France. Il y a beaucoup d’opportunités". La 2e du jour, comme son équipe Cofidis, estiment avoir des cartes à jouer. "Tout le monde travaille pour tout le monde". Et lorsque la route s’élève, c’est souvent Clara Koppenburg qui a l’occasion d’envoyer le maillot rouge-et-blanc le plus haut possible dans les classements.

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