Guillaume Martin craignait « d’avoir du mal avec la chaleur »

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

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Pour sa première course depuis le Tour d'Italie, Guillaume Martin s’est offert un nouvel accessit sur les pentes du Mont Ventoux (voir classement). "Ça roulait plutôt doucement au début de la course. À partir du premier passage au sommet quand l'équipe Israel a accéléré, ça a été assez intense tout le final". Pas le temps de s’observer dans la montée finale, EF Education-EasyPost a envoyé le futur vainqueur, Ruben Guerreiro, aux avant-postes. "EF était vraiment trop fort pour nous aujourd’hui (mardi). Il n’y avait pas grand-chose à faire. Chacun était à sa place à l’arrivée". Dans la fournaise provençale, la déshydratation faisait partie des éléments à dompter. "Il fallait vraiment gérer la température. C’était mon premier jour sous une telle chaleur. C’est particulier. J’ai vraiment énormément bu. Peut-être pas encore assez", rigole-t-il en référence à un contrôle antidopage qui a pris du temps. 

Repoussé à un troisième échelon, derrière Ruben Guerreiro, puis le binôme Michael Storer/Esteban Chaves, le coureur de la Cofidis a géré sa montée. "Tout le monde était un peu à la limite physiquement. On ne voulait pas totalement se livrer par peur du retour du bâton. Avec une telle chaleur, ça peut aller assez vite". Mais une fois le Chalet Reynard franchi, il fallait songer à réduire l’écart. "Une fois arrivé sur la partie dégagée, il y avait tout intérêt à ce que ça s’entende. On l'a plutôt bien fait. Si on s’était entendu un peu mieux, on aurait peut-être pu revenir sur (Michael) Storer. Mais je n’ai pas de regrets. Dans le final, j’ai essayé d’attaquer. Seul Tobias Johannessen m'a finalement devancé du groupe dans lequel j'étais précédemment".

Malgré les conditions météo, Guillaume Martin apprécie toujours le « Géant de Provence ». "C’est une montée mythique, peu importe l’échelon, c’est difficile. J’ai un petit lien sentimental avec le Ventoux. C’est le premier col que j’ai monté quand j’avais 13 ans. Chez les pros, j’avais fait 3e il y a deux ans. Sur le Tour l’an passé, ça s’était plutôt bien passé. C’est une montée que j’aime bien. C’est une belle course qui demande à grandir". Cette première sous un soleil de plomb a plutôt été une réussite. "C’est plutôt rassurant. Je craignais d’avoir du mal avec la chaleur. Ça m’est déjà arrivé par le passé lors des premières chaleurs. J’avais le cœur beaucoup plus haut qu’à l’entraînement sur les mêmes intensités. Mais j’ai plutôt bien géré". Guillaume Martin est prêt à affronter l’été. 

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