La roue tourne vite pour Gil Gelders

Crédit photo Tour d'Italie Espoirs

Crédit photo Tour d'Italie Espoirs

Ce jeudi, Gil Gelders a ramené la première victoire belge sur les routes du Tour d'Italie Espoirs. Sorti avec quatre autres coureurs dans le final autour de Peveragno, le sociétaire de Bingoal-Pauwels Sauces WB Development Team s'est imposé dans les derniers mètres (voir classement). Un dénouement heureux pour le 4e du Tour de Namur 2021 alors que le début de cette 5e étape a été marqué par l'offensive collective de la Continental Groupama-FDJ. Relégué à 5'44" de Leo Hayter au général, Romain Grégoire et ses coéquipiers Lenny Martinez, Reuben Thompson et Lorenzo Germani ont profité du seul col de la journée, le Santurio del Valmala (10,9 km à 7,5%) pour s'extirper du peloton. Flanqués de Lorenzo Milesi (Development Team DSM) et Felix Engelhardt (Tirol-KTM), ces six coureurs ont compté jusqu'à 2'35" sur le peloton. Une tentative sans succès puisque le peloton est revenu à 26 kilomètres de l'arrivée sur les derniers rescapés de cette échappée. "Lotto-Soudal DT et Hagens Berman-Axeon ont bien collaboré pour contrôler l'écart et j'avais le sentiment qu'on allait revenir. Le vent n'était pas en leur faveur", explique le vainqueur au micro de DirectVelo.

C'est le moment choisi par Gil Gelders pour sortir de sa coquille. Le Belge est d'abord accompagné par Martin Marcellusi (Bardiani-CSF-Faizanè) et Mattia Petrucci (Team Colpack Ballan), mais le peloton revient. Il remet le couvert à dix kilomètres de l'arrivée avec Hannes Wilksch (Development Team DSM), Simon Dalby (Uno-X Dare Development) et Xabier Berasategi (Laboral-Kutxa), rejoints bientôt par Sergio Meris (Team Colpack Ballan). L'Allemand Hannes Wilksch s'est isolé dans les derniers kilomètres avant d'être rattrapé aux 1500 mètres par ses compagnons d'échappée. C'est au forceps que l'Espoir 2 a arraché la victoire. "J'étais à bloc dans le final. J'ai jeté les dernières forces dans la bataille. J'arrive à passer Meris dans les derniers mètres en étant assis sur ma selle".

MERCI SÉBASTIEN DEMARBAIX

Cette victoire de prestige le comble de joie, d'autant qu'il avait pensé abandonner au bout du troisième jour. "Je n'étais pas bien lors des deux premières étapes. La nuit d'après, je n'ai presque pas dormi tellement j'étais stressé. Lors de la 3e étape, mon directeur sportif Sébastien Demarbaix a dû me convaincre de continuer. J'étais presque à l'arrêt. La journée de repos a fait du bien mentalement et maintenant, je gagne une étape. La roue tourne très vite. J'ai appris qu'il fallait toujours y croire. Ce succès, je le dois à Sébastien Demarbaix".

Si son Giro est déjà réussi, place maintenant aux deux dernières étapes. Même si le sportif de 19 ans a plus la tête dans les nuages. "Pour l'instant, j'ai juste envie de profiter de mon succès. Ce soir, c'est champagne à l'hôtel. C'est incroyable ce qui m'arrive. Être sur le podium d'une si grande course, c'est inconcevable. C'était émouvant. Ça m'a remué les tripes. Ce vendredi, l'arrivée à la Fauniera (Col Hors-Catégorie) ne sera certainement pas pour moi. Je serai dans le gruppetto. Samedi, il y a peut-être encore quelque chose à faire à Pinerolo, sait-on jamais." 

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