Championnat de France - Femmes : Les réactions

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Audrey Cordon-Ragot (Trek-Segafredo Women) a remporté, ce samedi, à Cholet (Maine-et-Loire), le Championnat de France Élites Femmes. Après 120 kilomètres de course, elle a devancé au sprint Gladys Verhulst (Le Col-Wahoo). Noémie Abgrall (Stade Rochelais Charente-Maritime) complète le podium. Audrey Cordon-Ragot succède à Evita Muzic (FDJ-Nouvelle Aquitaine-Futuroscope) au palmarès (voir classement).

Retrouvez ci-dessous les réactions recueillies par DirectVelo.

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Portrait de Margaux VIGIÉ

4e

« Finir 4e pour le deuxième Championnat de France de ma vie, c'est pas mal, je suis contente. C’est motivant pour les prochaines années.

Je voulais faire du mieux que je pouvais, voir comment j'étais après un mois de juin intensif. Quand on est individuelle, il faut faire comme Audrey (Cordon-Ragot) et Juliette (Labous) le font depuis des années : ce n'est pas à nous de faire la course. C'est en fin d’épreuve qu'on peut jouer nos cartes. Il faut prendre la bonne échappée en regardant qui est devant et qui ne va pas rouler derrière.

Avant je faisais du pignon fixe avec la Team Look Crit et encore avant, je pratiquais le roller de vitesse. Après une bonne saison de pignon fixe en 2019, j'ai eu l'occasion de faire de la route avec Casa Dorada mais l'équipe s'est arrêtée et j'ai eu un appel de Valcar qui cherchait des filles qui savaient un peu frotter. Être dans une équipe étrangère c'est la folie, tu apprends une langue étrangère, quand je suis arrivée je ne parlais pas italien ».

Portrait de Victoire BERTEAU

10e

« Nous sommes très déçues car le plan était d’avoir quelqu’un dans l’échappée. Toutes les équipes UCI étaient représentées à l’avant et pas nous. Nous étions donc dans une position inconfortable. On a dû se mettre à rouler mais boucher 1’50”, ce n’est pas rien. On est revenues à 10 secondes dans le dernier tour, donc j’y ai cru. Je ne savais pas si je devais faire le jump ou attendre le sprint. Du coup, j’ai choisi l’option du sprint, comme décidé au briefing. Arkéa s’est mis à rouler quand Morgane Coston a lâché, donc j’y ai encore cru. Je me disais aussi que ça allait se regarder devant comme elles jouaient la gagne, mais pas du tout… On est restées bloquées à 10-15 secondes. Ce n’est jamais rentré.

On a une équipe très jeune. Il y a un manque d’expérience. C’est un peu délicat, on a voulu être trop devant donc on a fait des efforts inutiles. Les filles (ses coéquipières, NDLR) n’étaient que trois car Valentine Fortin se remet du Covid, c’était compliqué et elle ne savait pas si elle allait prendre le départ. Moi, j’attendais le sprint. Gérer à trois était plus compliqué face à d’autres blocs de huit ou neuf coureuses.

Je suis toujours un peu stressée sur ce type d’événement. C’est la première fois qu’on me laisse ma carte à 100%. Je n’avais pas mes meilleures jambes mais ce n’était pas mauvais. En début de course, je n’étais pas super mais au fur et à mesure des tours, ça devenait plus dur et je me sentais de mieux en mieux. Quand Audrey attaque, je me suis laissée enfermer et endormir bêtement dans le peloton. Les filles n’ont pas réagi. Après, c’était trop tard.

Mon objectif était le podium. Je ressors avec un Top 10. L’an dernier, j’étais 21e et il y a deux ans, je ne termine pas. C’est de mieux en mieux. J’arrive aussi à passer les bosses, c’était quand même un parcours exigeant. Il y avait beaucoup de relances et les côtes étaient assez dures, raides. Je passe et j’arrive avec des filles comme Aude (Biannic) ou Juliette (Labous) qui ont un niveau WorldTour. Je pense avoir fait une belle prestation  ».

Portrait de Anaïs MORICHON

13e

« On est un peu déçues quand même, moi aussi d’un point de vue personnel. Je n’étais pas venue là pour ça. Après, on avait Morgane (Coston) devant donc on n’avait rien à faire non plus. Quand Gladys (Verhulst) et Audrey (Cordon-Ragot) ont accéléré, j’étais mal placée. Il y a eu des cassures dans la bosse, du coup j’ai remonté un maximum les filles. Je me suis mise dans le rouge. Je me suis un peu reposée et c’est à ce moment-là qu’elles sont parties. Je n’ai pas pu y aller alors que c’était quand même le coup à prendre. Finalement, Morgane a lâché dans le dernier tour. On s’est donc mis à rouler. On a donné le maximum pour faire le sprint.

Les jambes n’allaient pas trop mal, même si je pense n’avoir pas totalement récupéré du chrono. À la fin, j’étais un peu juste. On prendra notre revanche la prochaine fois. Je m’attendais à ce qu’Audrey et Gladys sortent. On devait être présentes et on ne l’a pas été. C’est décevant pour l’équipe mais il ne faut pas s’arrêter là-dessus.

C’était un circuit technique qui me convenait, avec des relances un peu partout. La pluie me convenait aussi mais la route a séché. On ne sait jamais trop ce que l’on peut faire sur un Championnat de France, mais un podium était quand même jouable ».

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