Cédric Delaplace : « Il faut profiter à fond »

Crédit photo André Quentin - www.ggfotovelo.fr

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Cédric Delaplace attendait sa première victoire de l'année pour l'annoncer. Après son succès mardi au Critérium de Bricquebec, le sociétaire du Team Bricquebec a rendu publique son envie de raccrocher le vélo. "J'y réfléchis depuis deux mois et je me suis dit qu'il fallait que je gagne pour arrêter sereinement", déclare-t-il à DirectVelo.  

TROIS HEURES, PAS PLUS

Le Champion de France amateur de Lannilis ne raccroche pas le vélo par manque d'envie. "C'est par dépit que j'arrête. Je ne peux pas lever le pied professionnellement. Je ne compte pas mes heures mais ça doit être 70 heures par semaine. Je me libère le mercredi après-midi pour ma longue sortie mais sinon, je ne touche pas le vélo le reste du temps", explique-t-il. Et à ce régime, le Normand atteint ses limites en course au bout de trois heures. "Je n'ai aucune endurance, ça suffit pour les Toutes Catégories de moins de 120 kilomètres mais c'est frustrant de ne pas pouvoir jouer dans les Élites". À Bricquebec, 78 kilomètres étaient au programme. "Et j'ai 30 ans passés, il faut se faire une raison". 

Cette saison marquait son retour dans le peloton après deux années sans compétition. Mais comme il l'expliquait en février dernier, Cédric Delaplace est un compétiteur quand il a les dossards épinglés aux poches. "J'ai du mal à m'aligner au départ sans chercher un résultat. Les deux années off ont créé un manque et j'ai le couteau entre les dents" (lire ici). Alors s'il a annoncé sa fin de carrière à la fin de l'année après sa victoire à Bricquebec, le Manchois veut profiter des prochains mois pour continuer sa moisson. "Je ne compte pas m'arrêter là et faire gagner les collègues. Il reste trois bons mois". Au mois de juillet le programme sera local avec une ribambelle de critériums dans son département de la Manche. "L'aspect déplacement joue aussi dans ma décision. Quand on rentre le dimanche soir à minuit ou une heure du matin, on est sur les rotules pour commencer la semaine le lundi".

« LA SAISON N'EST PAS ENCORE FINIE »

Au mois d'août, le Team Bricquebec sera même à domicile le 9, à Montpinchon, pour le Grand Prix de la Saint Laurent, deuxième manche de la Coupe de France N2. Ce sera aussi l'occasion d'améliorer son classement après les Boucles de la Charente-Maritime (17e avec zéro point) et avant la finale du Tour du Périgord (28 août). "Les résultats sont mitigés, reconnaît le coureur. Nous n'avons pas démérité mais la saison n'est pas finie et il vaut mieux bien finir que bien commencer, ça marque plus".

Cédric Delaplace reste concentré sur sa fin de saison, avant de penser à sa fin de carrière. "Il faut profiter à fond". Il n'a d'ailleurs pas encore réfléchi à sa dernière course. "Je n'ai pas le temps d'y penser. J'avais pensé aux 3 Jours de Cherbourg mais c'est en Coupe de France N1. Il y avait aussi le Grand Prix d'Avranches (18 septembre, NDLR) mais c'est en Coupe de France N3. Mon frangin (Anthony, NDLR) organise sa gentleman, on pourra y marquer le coup". En attendant, une nouvelle course l'attend samedi à Chevreville, dans le sud Manche. 118,8 km de course, pile dans son rayon d'action.

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