Erik Fetter, à Anadia comme à Trente

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

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Vainqueur l’année dernière sur la dernière étape du Tour du Limousin, à Limoges, Erik Fetter a découvert les Grands Tours cette saison, en participant au Giro. Mais s’il s’alignait sur ce Championnat d’Europe Espoirs à Anadia, c’était pour prendre une revanche. "L'année dernière j'étais passé près, ça m’avait un peu frustré, voire énervé de ne pas avoir la médaille ou la victoire. Alors je suis revenu pour pouvoir rattraper ça. Mais ça n'est pas arrivé... Alors peut-être qu'aux Championnats du Monde j'arriverai à faire mieux". Plus cruel encore, le scénario s’est répété. La place finale aussi (voir classement).

4e en Italie, dans un sprint à six, le Hongrois a de nouveau pris la 4e place au Portugal… dans un sprint à quatre. "Je suis forcément déçu, après la 4e place de l’an dernier. J'étais proche de la victoire, et là c'est la même chose, je passe proche de la victoire encore". L’habituel coureur d’Eolo-Kometa a été le dindon de la farce. Il avait tout bien fait avant d’être piégé dans le sprint. "J'ai lancé la bonne échappée, celle qui se joue la victoire, dans la montée. Mais au sprint je n'avais pas les jambes pour jouer la victoire. Par contre je pense que je pouvais jouer la médaille, mais l'Italien (Davide De Pretto, NDLR) m'a un peu serré contre les barrières, je n'avais pas mes chances de faire un sprint plein donc je fais 4".

« ON DOIT ÊTRE TRÈS INTELLIGENT »

Ce dimanche, Erik Fetter a connu des hauts et des bas durant la journée. "J'ai plus ou moins bien géré. J'ai eu une crevaison, j'ai dû changer de roue, puis après j'ai eu un problème de braquet qui m'a contraint à changer le vélo. Ça a été un peu compliqué". Mais heureusement, il était présent dans les deux derniers tours pour être à l’initiative de cette échappée victorieuse. "J'ai mis une attaque dans la longue montée, ça a crée cette échappée à quatre, on a bien roulé pour aller au bout ensemble". Et dans ces moments, être le seul coureur à représenter sa nation face à des collectifs organisés rend les choses difficiles.

Le double Champion de Hongrie du chrono doit faire sa course en solitaire, alors que les nations majeures mettent leurs équipiers à contribution. "Bien sûr que c’est difficile, les grosses équipes sont à six, moi je me retrouve seul. Dans ces conditions, on doit être très intelligent pour ne pas utiliser trop d'énergie. Ce n'est jamais facile, la preuve quand on a un problème mécanique, on doit chasser seul derrière. Moi je n'ai pas d'équipiers pour me ramener, ça rend les choses compliquées". Mais ce dimanche, il a pourtant eu un rôle prépondérant dans la course. Sans trop y croire néanmoins. "On n’avait qu’une minute, je pensais que le peloton allait nous reprendre. Mais finalement on a réussi". Espoir 4, Erik Fetter aura une dernière chance en Australie pour réussir à monter sur le podium.

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