Noa Isidore : « Une explosion de joie »

Crédit photo Gus Sev - AG2R Citroën U19 Team

Crédit photo Gus Sev - AG2R Citroën U19 Team

Noa Isidore la tient. Le sociétaire d’AG2R Citroën U19 Team a obtenu ce mercredi son premier succès sur une épreuve UCI lors de la première étape de l’Ain Bugey Valromey Tour (voir classement). L’Aubois de 17 ans exprime son soulagement au micro de DirectVelo.

DirectVelo : Enfin, tu t’imposes sur une course UCI !
Noa Isidore : C’est une explosion de joie. J’ai tellement travaillé pour cette victoire. C’est grâce également à l’équipe AG2R Citroën U19 Team qui m’apporte beaucoup. Sans eux, je ne pense pas que j’aurais gagné aujourd’hui. Je ne suis peut-être pas le plus fort physiquement mais je pense que je suis un des plus gros bosseurs du peloton.

Le vis-tu comme une libération ?
Enfin ça paie après un an et demi dans les rangs Juniors. En début de saison, beaucoup de gens m’attendaient. Je n’étais pas forcément présent comme ils le voulaient. J’ai peut-être eu un peu de mal à me mettre dans le bain. Je montre que je suis vraiment en forme sur cette période.

« JE COURS À L’INSTINCT »

Quel était le plan au départ de cette première étape de l’Ain Bugey Valromey Tour ?
C’était peut-être de faire le sprint avec Matys (Grisel). Mais je cours à l’instinct. À un moment, j’ai vu une ouverture et je me suis dit qu’il fallait y aller. J’ai attaqué et j’ai formé la bonne échappée.

Vous vous êtes retrouvés à sept puis à dix dans le groupe de tête…
On était en surnombre à deux avec Matys. En plus, on est vraiment costaud. J’étais assez confiant et je savais que derrière, les copains allaient faire le boulot pour contrôler le peloton.

« JE SERAI PLUS REGARDÉ MAIS JE NE CHANGERAI PAS »

Comment as-tu géré le final ?
J’avais bien repéré les cinq derniers kilomètres sur l’ordinateur avec mon directeur sportif. On avait vu qu’il y avait une bosse. En haut de la bosse, j’ai vu que tout le monde était au taquet. J’ai mis une petite attaque. Ça n’a pas bougé. Matys a parfaitement contrôlé derrière. Je n’avais plus qu’à « envoyer » jusqu’à la ligne. Je me disais : « allez, c’est maintenant ! » Je coupais bien les virages. S’ils ne me voyaient plus derrière, c’était bon, ils allaient s’enterrer.

Tu portes désormais le maillot jaune….
C’est incroyable. Je vais essayer de le garder un maximum de temps voire jusqu’à la fin si je peux. Je serai plus regardé mais je ne changerai pas. Je continuerai de courir à l’instinct. On verra comment les jambes répondent. On a de très bons grimpeurs dans l’équipe. Si je vois que ça ne va pas, j’essaierai d’aider les copains.

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