C’est un rendez-vous qu’elle avait soigneusement préparé. “J’ai passé trois semaines en stage à Tignes”. Et Camille Udny ne s’est pas loupée. À vrai dire, elle est même parvenue à aller au-delà de ses espérances de Top 5 en montant sur le podium féminin de l’Étape du Tour, dimanche dernier. La Drômoise - résidente de Romans-sur-Isère - disputait l’épreuve pour la troisième fois après ses participations de 2018 et 2019. “C’est la plus grosse cyclo de l’année, c’était forcément un moment important dans ma saison”. L’athlète de 28 ans fait de ces cyclosportives les plus réputées les événements majeurs de son calendrier, avec également des épreuves de VTT marathon. “Les courses sur route FFC passent désormais au troisième plan. J’en dispute très peu et quand j’y vais, ça me sert surtout d’entraînement”.

Ce choix, elle l’a fait naturellement en découvrant qu’elle était “plus à l’aise sur les efforts longs, d’endurance”.  Dessinatrice dans un bureau d’études, elle tenait comme principale référence jusque-là une 4e place sur La Marmotte, l’an passé. “C’était déjà bien mais ça restait une médaille en chocolat. Alors cette fois-ci, faire un podium sur la plus belle des cyclos, c’est stylé !”, sourit-elle pour DirectVelo. Une fois encore, elle a pu compter sur le soutien de l’infrastructure Chadam pour l’accompagner dimanche dernier. “C’est le manager de l’équipe qui nous a emmenées. Il s’est arrêté une première fois au Lautaret pour nous ravitailler puis une deuxième fois un peu plus loin sur le parcours". 

« IL NE FALLAIT SURTOUT PAS TENTER DE LA SUIVRE »

Habituée de ce type d’efforts, Camille Udny a parfaitement géré l’enchaînement du Galibier, de la Croix-de-Fer et de l’Alpe d’Huez. “J’ai toujours su où j’en étais par rapport aux autres filles, même s’il y avait beaucoup de monde, beaucoup de spectateurs et qu’il fallait être vigilante pour bien se repérer. Les gens aiment bien regarder où sont les premières féminines et ils n’hésitent pas à donner des infos”. Doublée par la future lauréate, la Brésilienne Flavia Oliveira, dans le Col du Galibier, Camille Udny n’a à aucun moment cherché à prendre la roue de la sud-Américaine. “Elle est passée beaucoup plus vite que moi. Il ne fallait surtout pas tenter de la suivre (sourire)”.

Pas de regrets, donc, pour celle qui a coupé la ligne une vingtaine de minutes après la plus performante des féminines. “Je pense avoir bien géré ma course. Il fallait faire attention à ne surtout pas être seule dans la vallée, d’autant que le plat n’a jamais été mon point fort. Après, une fois dans les cols, il ne faut s’occuper que de soi et monter à son rythme. D’autant que je commence à bien me connaître”. Place maintenant à un peu de repos avant de retrouver différents événements au mois d’août. “Mais ça dépendra aussi de la météo. Je n’aime pas courir sous la pluie (sourire)”.