Gwen LECLAINCHE

CC Étupes

3e

« J'ai été pris dans la première chute. On arrivait dans un virage avec des graviers. C'était la guerre pour maintenir les positions avant le Mont July. Il y en a qui sont tombés à l'intérieur du virage. Quand j'ai vu ça, en cyclocrossman, j'ai sauté un virage. Je suis sorti de la route. Je pensais m'en être sorti mais finalement, il y en a un qui est tombé, qui a traversé le trottoir et qui m'a balayé. J'avais le vélo en vrac, j'avais mal partout. J'ai râpé le visage sur le sol, j'ai pété le compteur, les lunettes, etc... Sur le coup, je pensais que c'était fini. J'ai pris mon temps pour me relever et à faire un peu le point. Au final, on n'était plus que deux, je crois. Je me suis dit que j'allais quand même repartir avec un autre vélo histoire de rouler un peu et que je bâcherai plus loin, histoire de voir comment sont les blessures et comment tournent les jambes.

Finalement, les jambes étaient encore bonnes et les douleurs étaient acceptables. Je me suis dis que j'allais monter les bosses au train. Je savais qu'il y avait de la vallée après la première bosse. Je me suis dis que ça allait se poser un peu et que je pourrais peut-être rentrer. Au final, avec des groupes et des équipiers, j'ai pu rentrer. De fil en aiguille, je me suis retrouvé dans le premier groupe au bout de 50 bornes. Perdu pour perdu, je me suis dit que j'allais sauter sur tous les coups pour anticiper. C'est ce que j'ai fait. Finalement, j'étais encore bien donc je repoussais l'échéance de plus en plus loin.

Dans le final, mes coéquipiers ont décidé de rouler pour moi en vue de la dernière bosse. Baptiste Huyet a d'abord roulé, puis il s'est écarté. Ensuite Dean Harvey a fait un gros job dans la bosse. J'ai attaqué et j'ai été rejoint par un coureur d'Aix-en-Provence. On a fait la bosse à deux et on s'est fait reprendre à la bascule. Ça s'est regroupé en vue d'un sprint. Je pense que Sten (Van Gucht) était le plus rapide. La deuxième place était jouable, mais deux ou trois ça ne change rien. Sten était rapide sur cette arrivée. Il avait roulé avant pour ses coéquipiers. Il s'est relevé au kilomètre, et il relance aux 500 mètres. Il lance de super loin et il gagne. Je peux peut-être jouer différemment mon sprint, mais le plus rapide a gagné. Après m'être dit au kilomètre 10 que c'était fini, je suis content d'être sur le podium aujourd'hui. Maintenant, je vais essayer de trouver un ostéo, soigner tous les bobos et on verra si je serai capable d'être au départ du Tour Alsace mercredi ».

G. LECLAINCHE

Maximilien JUILLARD

VC Villefranche Beaujolais

5e

« La journée s'était assez bien passée. On était très nombreux au départ et ce n'était pas du tout moi qui étais désigné pour faire le sprint. Je suis nullissime au sprint ! Dans les deux-trois derniers tours, on était encore trois avec Tao (Quemere) et Lucas (Adavanian). On voulait absolument que Lucas fasse le sprint. Même dans la bosse du circuit, il avait la bonne giclette. Du coup, on a essayé de l'emmener. À 300 mètres de l'arrivée, Lucas me dit "go". Je lance le sprint. Sten (Van Gucht) nous déborde et Lucas n'a pas réussi à me déborder donc j'ai continué mon effort. Malheureusement, j'ai entendu la chute derrière. Tao est tombé. C'est très malheureux pour lui.

Les jambes étaient bonnes et c'était des difficultés qui me convenaient bien. Dommage qu'elles étaient concentrées dans le début du parcours. Je n'ai pas voulu trop en faire, j'ai juste suivi les coups pour accompagner les principaux acteurs. Je n'ai jamais voulu attaquer parce que je sentais que Lucas était vraiment dans une bonne journée. On a toujours été représentés à l'avant. On n'a pas loupé de coup, sauf sur le circuit final. À un moment, on a été obligés de rouler un peu avec Tao parce que devant il y avait trois coureurs. Ils étaient costauds, il a fallu s'employer pour les reprendre. Donc on a fait cet effort-là. Après, on sentait que c'était un peu sauve-qui-peut dans la bosse du circuit. Après 3h30 de vélo, ça faisait mal. À la fin, même si je suis nul au sprint, je pense que ça s'est fait aussi à la fraîcheur ».

M. JUILLARD

Nathanaël GERY

EC Saint-Etienne Loire

Echappé - 1er du classement des grimpeurs

« Je voulais faire le début de course. J'avais dit aux gars que je couvrirais le Mont July. C'était là qu'il fallait prendre des points. Mais dans le Mont July, je n'étais pas super bien, du coup je ne termine que troisième du sprint au sommet. Derrière, j'ai patienté un petit peu. Il y avait vingt bornes de plat où j'ai attendu un gros groupe. Ça faisait un petit train, mais ça ne roulait pas tant que ça. J'avais de bonnes jambes, donc dans la montée des Esses, où était jugé le deuxième grimpeur, je suis parti tout seul.

L'objectif, c'était de couvrir pour que derrière mes coéquipiers n'aient rien à faire et que si un groupe s'extirpe, ils me rejoignent. Du coup, le classement des grimpeurs est devenu un objectif. Je me disais aussi que si je creusais vite l'écart, ils allaient peut-être tergiverser un peu et que ça allait réattaquer. On était trop nombreux, ce n'était pas très agréable de rouler dans ce groupe. On pouvait vite se faire piéger et comme on était quatre de Saint-Étienne et que j'avais déjà un peu fait le début de course je me suis dit que j'allais déclencher le truc. En espérant que la course se fasse un peu plus tôt parce qu'on savait qu'avec une arrivée comme ça, si la course n'était pas super dure, on n'aurait pas trop de chances de gagner. C'était une journée sympa. C'est le vélo que j'aime. Moi, je suis là pour me faire plaisir donc c'était une journée super cool ».

N. GERY