Christine Majerus : « Une belle revanche sur ce que les gens ont pu dire »

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

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Avant le départ du Tour de France, Christine Majerus avait tenu un discours franc et assumé qui pouvait sembler aller à l’encontre des récits habituels. “Il y a beaucoup d’autres courses dans notre calendrier qui sont très belles. Nous ne devons pas les oublier. Car c’est grâce à ces compétitions que nous en sommes là aujourd’hui. Le Tour de France saute dans le train en marche”, déclarait-elle pour le Luxemburger Wort. Un discours factuel et difficile de contredire, mais bien loin de l’enthousiasme de l’immense majorité des filles avec qui elle partage la route dans le peloton. N’était-elle simplement pas plus emballée que ça par l’événement ou souhaitait-elle simplement remettre l’église au milieu du village ?

Ce vendredi, au départ de la sixième étape, DirectVelo est allé à la rencontre de la Championne du Luxembourg. Et elle concède avec le sourire que son discours a évolué. “J’avais aussi dit que j’avais hâte de me laisser convaincre du contraire et je dois avouer que l’on m’a convaincue du contraire”, sourit-elle bien volontiers. “Je suis très contente et je remercie tous les gens qui sont sur le bord de la route car c’est surtout ça qui nous fait chaud au cœur. Le nombre de téléspectateurs ou de lecteurs des journaux, forcément, ce n’est pas quelque chose qui nous parle directement, que l’on peut facilement mesurer. Par contre, les gens au bord de la route, oui. Et on voit que c’est un succès. C’est très gratifiant. C’est une belle revanche sur ce que les gens ont pu dire sur le cyclisme féminin qui, soit disant, n’intéresse personne. Finalement, ça intéresse beaucoup de monde”.

Sur l’aspect purement sportif, la sociétaire de la SD Worx s’est fait plaisir en prenant part à l’échappée du jour, vendredi, en direction de Rosheim (Bas-Rhin). Mais elle se sait limitée. “On a une victoire d’étape avec Marlen (Reusser), les filles du général sont bien placées, donc ça se passe très bien. Personnellement, j’ai été plus en souffrance après ma chute dès le premier jour. J’ai eu du mal à me remettre dedans les jours suivants, j’étais gênée. J’espère que je vais pouvoir encore être utile. Je ne suis là qu’en tant qu’équipière, très clairement, même si j’ai carte blanche pour les échappées mais je suis réaliste quant à mes chances de réussite sur une étape”. Elle va désormais tâcher d’accompagner le plus loin possible la doublette Ashleigh Moolman-Demi Vollering sur ce dernier week-end montagneux. “Ce sera un sacré chantier à chaque fois”.

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