Evita Muzic : « Elle était sur une autre planète »

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

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Comme tout le monde, Evita Muzic a pris la foudre sur le coin du casque ce samedi. Une foudre néerlandaise nommée Annemiek van Vleuten, qui a décidé d’électriser la course dès les premiers pourcentages de la journée, au Col du Petit Ballon. "Elle est partie à fond, c'était très, très dur, souffle la coureuse de FDJ-Suez-Futuroscope. Derrière on était bien représentées, on était trois de la FDJ, donc on a essayé de rouler avec Grace (Brown) pour maintenir l'écart, mais on avait beau s'employer derrière, on se faisait prendre du temps".

Le travail d’Evita Muzic s’est arrêté au pied du Grand Ballon, avant de prendre la 9e place de l’étape, à plus de 8 minutes (voir classement). "Il y a eu la deuxième montée (le Platzerwasel, NDLR) et la vallée, on s'est toutes bien entendues, on a donné notre max. J'ai fait mon dernier relais au pied du col, mais j'étais à fond, je savais que j'allais lâcher". Finalement, la 3e place de Cecilie Uttrup Ludwig, à plus de 5 minutes de la gagnante est presque synonyme d'une très bonne journée pour l’équipe française. "Cecilie a fini le travail, je pense qu'on a fait une bonne course d'équipe. On n'a rien à regretter, et il reste encore une étape demain pour faire au mieux".

« J’ATTENDS UNE AMBIANCE DE FOLIE »

Face à une telle domination de la coureuse de la Movistar, Evita Muzic et les autres ne peuvent que constater les dégâts. "Pour être honnête oui, c'est hors normes, parce qu'on s'employait toutes, j'étais à fond du début à la fin, on était à cinq dans le groupe, et on perdait du temps tout le temps. On ne pouvait pas donner plus, elle était sur une autre planète". Comme au Giro, où seule Marta Cavalli a pu être dans les 2 minutes au général final. Alors la voir écraser cette étape n’était pas une surprise. "On savait qu'Annemiek préférait monter à fond, surtout qu'elle est un peu plus en difficulté en descente, celle là était technique en plus".

Et le temps que la Néerlandaise, malade en début de semaine, avait laissé filer en route, l’a peut-être encouragée à tenter ce scénario. "Mine de rien elle avait un peu de temps à reprendre. Mais avec le deuxième col et la longue vallée, je me disais qu'elle aurait peut-être un peu plus de mal. Mais bon, ça n'a pas été trop difficile pour elle", rigole Evita Muzic, qui attend maintenant de profiter sur cette dernière journée. "J'attends une ambiance de folie. Qu'on entende mon nom de tous les côtés pour avancer un peu plus, sourit-elle. Cette dernière montée m’a paru interminable. Je pense qu'on peut remonter quelques places au général avec Cecilie, donc on va tout tenter sur ce dernier jour".

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