Arnaud De Lie : « On s’est fait avoir »

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

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Un seul être vous manque et tout est dépeuplé, disait Alphonse de Lamartine. Ce dimanche, ce n’est pas une personne en particulier qu’il a manqué à Arnaud De Lie mais lorsque le peloton s’est rapproché à une toute petite poignée de secondes des fuyards, le Belge aurait rêvé pouvoir compter sur un équipier supplémentaire, lequel aurait alors peut-être pu faire basculer la course. “Mes équipiers ont roulé quasiment toute la journée, ceux d’Israël et de la FDJ aussi. On a fait une belle chasse, on est revenu à sept secondes dans le dernier tour, mais il nous a manqué un homme, comme chez Israël et dans toutes les équipes qui roulaient. Il manquait un homme pour rouler et il y avait de grosses équipes devant”, concède-t-il à chaud pour DirectVelo.

Je suis déçu, c’est sûr, car j’avais vraiment de bonnes jambes. Quand ils sont sortis, j’étais un peu loin. L’équipe aussi. Il fallait toujours être bien placé sur ces petites routes, hormis dans la bosse avant l’arrivée où, là, tu avais le temps de te replacer. Mais après, dès que tu arrivais dans les autres parties, il fallait être placé. Quand c’est parti, on s’est fait avoir”, insiste le coureur de la Lotto-Soudal, conscient qu’il y avait - d’une façon ou d’une autre - bien mieux à faire ce dimanche sur la Polynormande (1.1), manche de la Coupe de France. “Même si je passe bien les bosses, là c’était très dur, d’autant que c’était à bloc toute la journée. Par moments, je ne me sentais pas très bien, puis ça revenait. Dans les 40 derniers kilomètres, je me sentais vraiment bien en jambes”.

Le Wallon a d’ailleurs tenté de faire le bond sur l’avant lui-même en fin de course dans la côte de la Pigeonnière. “J’aime bien faire la course. J’ai d’ailleurs attaqué dans la bosse de l’autre côté du circuit, à deux tours de l’arrivée. J’ai attaqué trop fort, je me suis retrouvé tout seul. Il aurait fallu un peu moins d’écart avec l’échappée. Je crois qu’il y avait encore 30 secondes d’écart à ce moment-là et pour boucher 30 secondes sur une montée qui dure 40 secondes, il faut rouler très vite”, sourit-il après coup, alors qu'il a largement réglé le sprint du peloton derrière l'échappée (voir classement). “C’est dommage de faire 6e, c’est sûr, mais c’est la course. Même si ça fait des points UCI pour l’équipe, oui, je venais aussi pour gagner”

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