Nicky Degrendele : « Je n'ai jamais été aussi forte »

Crédit photo DirectVelo

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Quatre ans et demi, c'est le temps qu'aura attendu Nicky Degrendele pour signer de nouveau un beau résultat sur un grand Championnat après son titre mondial en 2018, à Apeldoorn (Pays-Bas), au keirin. La Brugeoise de 25 ans a terminé, ce mardi, 4e du keirin du Championnat d'Europe Élites à Munich (voir classement). Même si la breloque n'était pas au bout, la Belge a retrouvé le sourire. "Malgré l'absence de médaille, je n'ai jamais été aussi forte", affirme-t-elle au micro de DirectVeloSi elle n'était pas ravie de sa finale, elle a conscience qu'elle retrouve sa place dans la hiérarchie mondiale du keirin. "Une course qui va me faire grandir et apprendre. Pour le monde extérieur, j'ai passé un gros cap. J'avais les nerfs ce matin, mais le staff a réussi à transformer cette tension en quelque chose de positif".

Symbole de l'apport du nouveau duo de coach, Tim Carswell et Kenny De Ketele, en place depuis janvier 2022 (lire ici). "Chaque sélectionneur a sa manière de travailler. Avec Peter Pieters, que je respecte, ça n'allait pas. Ici, l'approche est plus détendue. Tim Carswell fait en sorte de maintenir une bonne ambiance. C'est important vu que je suis trois à quatre fois par semaine sur la piste, et trois fois en salle de musculation. L'expérience de Tim Carswell au niveau du sprint aide beaucoup". La mauvaise période depuis son titre mondial, où elle a enchainé les contre-performances et les chutes, semble derrière elle. "Je ne dirai pas que c'est un nouveau départ, car je n'ai jamais arrêté. Je pense qu'un sportif doit passer par ce genre de moment pour évoluer en tant que personne et coureuse".

La voilà regonflée à bloc pour le Championnat du Monde à Paris, en octobre, et pour la campagne de qualification pour les Jeux Olympiques de 2024, qui débutera l'année prochaine avec un système de qualification révisé. Pour les épreuves individuelles comme la vitesse ou le keirin, seuls les points du meilleur représentant de chaque nation seront comptabilisés pour le classement olympique. Pour rappel, les pays non qualifiés via la vitesse par équipes (ce qui sera le cas de la Belgique, faute de participation à cette discipline) pourront qualifier un coureur en vitesse individuelle et un en keirin s'ils font partie des 7 premiers pays classés (hors ceux déjà qualifiés pour la vitesse par équipes) d'une des deux disciplines. "Ça aurait déjà dû être d'application pour Tokyo. C'était difficile pour moi qui était toute seule alors que des nations comme l'Allemagne ou les Pays-Bas ont plusieurs athlètes de haut niveau. Ce nouveau système est à mon avantage". Toutefois, le chemin sera long mais débutera après le Championnat du Monde 2022 (voir ici).

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