Darren Rafferty : « Aucun intérêt à rester à l’avant »

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

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Darren Rafferty s’est fait plaisir à l’avant de la course, ce samedi, à l’occasion de la deuxième étape du Tour de l’Avenir. Sans jamais s’enflammer ni en faire de trop. “Nous n’étions pas assez à trois. D’ailleurs, au tout début, j’étais même tout seul (sourire). Personne n’a suivi et je me suis dit que ça allait être une longue journée… Une fois à trois, pendant quelques kilomètres nous avons roulé tranquillement en espérant le retour d’autres gars. Mais jamais personne n’est rentré pour nous aider. C’est comme ça”, résume-t-il après coup auprès de DirectVelo en évoquant sa fugue en compagnie du Canadien Carson Miles et du Suisse Felix Stehli. L’Irlandais ne s’est jamais imaginé pouvoir créer la surprise sur le circuit final de Civray. “Nous avons pris jusqu’à trois minutes d’avance mais j’ai toujours su que ce ne serait pas suffisant. Cela dit, j’avais à l’esprit de disputer les points du classement de la montagne”.

L’ancien coureur du Team 31 Jolly Cycles - qui avait gagné dix fois l’été dernier chez les Juniors - a été piégé par Felix Stehli dans ce seul GPM de la journée. “Je n’ai pas pris le maillot, malheureusement. C’est un peu frustrant. Mais c’était quand même une bonne journée pour tester les jambes. Je suis content de mes sensations. C’est bien d’être à l’avant”, relativise celui qui s’est relevé immédiatement après le passage au sommet de la seule difficulté de la journée. “Il n’y avait aucun intérêt à rester à l’avant. Je savais que je n’allais pas gagner”. Surtout, l’Espoir 1 ne voulait surtout pas se faire lâcher du peloton en fin de course, au cas où il aurait absolument tout donné jusqu’au bout dans l’échappée. “J’y ai clairement pensé, je voulais rester dans le temps du vainqueur. On ne sait jamais, ça peut être intéressant de rester dans le coup au général le plus longtemps possible”.

En réalité, Darren Rafferty n’avait “pas du tout envisagé” passer la journée à l’avant. “J’ai gaspillé un peu d’énergie mais quand il y a une carte à jouer, je tente le coup. Et c’est ce que j’ai fait. Mais ce n’était pas prévu du tout ce midi. J’ai suivi le mouvement mais ce n’était pas le plan de partir en échappée”, insiste-t-il. L’un de ses compagnons d’échappée, Felix Stehli, a longtemps insisté et a même trouvé la force de ressortir dans le final, avec l’Italien Lorenzo Milesi. Avant d’être repris tout près de l’arrivée. Pas de quoi faire changer d’avis Darren Rafferty quant au fait de s’être relevé. “Je n’ai pas de regrets. Les équipes de sprinteurs auraient de toute façon accéléré et nous auraient rattrapé quoi qu’il en soit, même s’il y avait encore une minute d’écart à dix kilomètres de l’arrivée. C’était la même chose hier (vendredi) déjà, le même scénario. Les équipes de sprinteurs sont très fortes”. Et ont, une nouvelle fois, eu le dernier mot. 

 

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