Tour de l’Avenir : Repos, vélo, tests et partie de pêche

Crédit photo Anouk Flesch - Tour de l'Avenir

Crédit photo Anouk Flesch - Tour de l'Avenir

Jour de repos sur le Tour de l’Avenir. Après la première étape escarpée remportée, ce mercredi à Oyonnax (Ain), par Romain Grégoire, les coureurs font relâche ce jeudi avant l’explication finale dans les Alpes. Si elles sont une habitude pour les garçons engagés sur les Grands Tours, les journées de repos sont peu fréquentes pour les jeunes coureurs. Alors comment la gérer ? Les concurrents interrogés par DirectVelo ne semblent pas la redouter. “C’est ma première fois dans une course par étapes mais j’ai eu des stages, avec mon équipe, avec une journée de repos. Ça semblait bien répondre le lendemain, donc je pense que ça ira pas mal ensuite”, imagine le Néerlandais Loe Van Belle au micro de DirectVelo.

Les coureurs ont conscience de l’importance de tourner les jambes. À l’inverse de 2019, où les concurrents logés à Méribel (Savoie) avaient eu la possibilité de reconnaître la redoutable montée de la Loze au programme le lendemain, ils iront cette fois-ci rouler sur un terrain plat sans trop se préoccuper de la suite du programme. L’équipe de France va sortir les vélos pour une quarantaine de kilomètres, sur un tracé dessiné par Alex Baudin. “On va faire un coffee ride sur les bords du lac Léman, à Thonon. Ils ont l'air plutôt enchanté par le repos, ça leur fait voir ce que c'est. Mais il faudra être dans le match le lendemain”, dit Pierre-Yves Chatelon. L’Australie devrait rouler environ 1h30, sur du plat. “Il ne faut pas trop laisser reposer le corps sur un Tour de cette longueur”, rappelle Matthew Dinham.

DES TESTS ANTIGÉNIQUES 

La Belgique peut compter sur l’expérience de Serge Pauwels, qui a disputé treize Grands Tours dans sa carrière de coureur. “J’arrivais à toujours bien récupérer et redémarrer le lendemain. Je ne vais pas leur dire de moins en faire, ils doivent écouter leur corps”, estime l’ancien vainqueur d’étape au Tour d’Italie. Nicolas Vinokourov sait comment faire. En juin dernier, le Kazakh était engagé sur la version Espoirs du Giro où il y avait une journée de repos après quatre jours de course et avant les trois dernières étapes. “On avait fait deux heures en étant toujours en prise et le lendemain, ça allait. J'avais presque eu ma meilleure journée, donc je suis assez confiant pour celle-ci. On va essayer de faire deux heures à allure soutenue. Tout en gardant le rythme, sinon les muscles ne vont pas comprendre le lendemain”.

Certains regretteraient presque cette journée sans course. “J’aurais préféré que nous enchaînions directement les étapes de montagne pour que ça soit plus dur”, reconnaît Matthew Dinham, vainqueur début août de la difficile Maurienne Classic (1.2). “Je la prends parce qu'elle est là mais ce n'est pas vraiment un kiff”, sourit Nicolas Vinokourov. Les coureurs auront une contrainte à respecter, passer un test antigénique et espérer un résultat négatif pour poursuivre la course vendredi. Avec un ordre de passage à respecter, les équipes ont dû adapter leur sortie d’entraînement. “S'il n'y avait pas l'histoire des tests on aurait pu faire un peu plus que la sortie prévue”, reconnaît Pierre-Yves Chatelon alors que les Français se feront gratter le nez à 11 heures. Les Australiens auront un autre moment à ne pas louper dans la journée. “Jensen (Plowright) a pris sa canne à pêche, on ira faire un tour au lac Léman pour pêcher”, lâche Matthew Dinham. Et ce après une autre obligation. “On essaiera de dormir le plus longtemps possible”. Pour être prêt pour la bataille finale.

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Portrait de Matthew DINHAM
Portrait de Serge PAUWELS
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Portrait de Nicolas VINOKOUROV