Cian Uijtdebroeks : « C’est un rêve d’être en jaune »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

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Il aura dû attendre une journée. Privé du maillot jaune vendredi après avoir pris une pénalité de vingt secondes pour ravitaillement hors zone, Cian Uijtdebroeks occupe la tête du Tour de l’Avenir après une nouvelle victoire d’étape, acquise ce samedi à la Toussuire (voir classement). À la veille de l’arrivée finale à Villaroger, le Belge peut être optimiste sur ses chances de victoire finale même s’il se veut prudent comme il l’explique au micro de DirectVelo.

DirectVelo : Te voilà leader, pour de bon, du Tour de l’Avenir !
Cian Uijtdebroeks : Hier (vendredi), j’étais quand même un peu déçu de ne pas avoir le maillot jaune pour cette raison (il a pris un bidon à un assistant dans les dix derniers kilomètres, NDLR). Au début de ce Tour de l’Avenir, lors de la quatrième étape, j’ai perdu du temps à la suite d’une chute puis d’une crevaison. J’ai commencé la montagne avec du retard mais ça s’est bien passé hier alors j’étais très motivé pour aller chercher le maillot jaune.

Au moins, tes coéquipiers n’ont pas eu à contrôler le peloton…
L’équipe d’Allemagne a roulé dans le col de la Madeleine. Il a fallu s’employer pour suivre leur rythme, ils sont montés vite. Puis j’ai vu que le maillot jaune (Michel Hessman) était un peu à bloc derrière ses coéquipiers. Avant le sommet, la Norvège a pris les commandes du peloton.

Et Michel Hessman a craqué dans la montée finale…
Je me retrouve avec le Norvégien (Johannes Staune-Mittet) et l’Irlandais (Archie Ryan), qui sont deux coureurs de Jumbo Development. Je leur ai dit que si on arrivait ensemble, je pouvais laisser l’étape s’ils roulaient avec moi. Ils ne savaient pas trop avant de dire oui, puis ils ont commencé à m’attaquer… Alors j’ai dit que j’allais moi aussi les attaquer. J’ai accéléré à la fin, quand c’était encore raide, et l’Irlandais a réussi à me suivre mais j’ai vu qu’il était à fond. J’ai lancé de loin et j’ai pu gagner. Je suis très heureux de cette deuxième victoire, avec le maillot jaune à la clé. Je ne pouvais que rêver de ce scénario.

« TANT QUE CE N’EST PAS FINI »

Que représente ce maillot jaune ?
C’est un rêve de le porter. Je rêve de participer au Tour ou au Giro, être au départ d’un Grand Tour pour jouer le général… Pour cette année, je ne savais pas si c’était réaliste de se battre pour le maillot jaune du Tour de l’Avenir ou une victoire d’étape… Je voulais me battre pour le général. Je n’avais aucune idée sur mes chances de victoire finale. Je pensais au maillot blanc. Je connais désormais mon niveau chez les pros, on sait que le niveau est élevé aussi sur un Tour de l'Avenir. J’ai fait un stage en altitude, j’ai préparé ça comme un Grand Tour mais on ne sait jamais comment les jambes vont répondre. Maintenant, je vais tout faire pour le garder jusqu’au bout.

Il reste une journée…
Il y a encore une étape de montagne. Je pense que ça devrait aller dans la montée de l’Iseran mais je peux très bien tomber dans la descente. Tant que ce n’est pas fini… J’ai gagné deux étapes, j’ai un peu d’avance au général. Je suis dans une très bonne position mais la course n’est pas encore finie.

Penses-tu au triplé avec une troisième victoire ce dimanche ?
Le plus important sera de garder le maillot jaune. Si je peux gagner une autre étape pourquoi pas mais ce n’est pas la priorité. Nous sommes quand même dans la plus grande course Espoirs, alors c’est déjà pas mal de gagner deux étapes pour sa première saison dans la catégorie (sourire). Si j’arrive dans le même temps que mes premiers poursuivants, ça sera une bonne chose.

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