Harrison Wood : « Pouvoir en montrer un peu plus »

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Harrison Wood est de retour aux affaires. Et dans le grand bain, qui plus est. Le Britannique de l’AVC Aix-en-Provence vient d’enchaîner le Tour du Limousin puis le Tour Poitou-Charentes en qualité de stagiaire de la formation Cofidis. “C’est une belle expérience, bien sûr. C’est difficile, ça roule fort, mais c’est enrichissant. Je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre pour ma première chez les pros. J’étais simplement curieux de voir ce que ça allait bien pouvoir donner. Tout est super bien organisé”.

L’athlète de 22 ans n’a pas abordé cette expérience de stagiaire dans les meilleures conditions. “J’ai été victime d’une lourde chute sur la Course de la Paix et je m’étais fracturé la clavicule là-bas. Il y avait du sang dans mon cerveau… J’étais à l’hôpital en République tchèque pendant une semaine… Je m’étais vraiment fait peur, rappellait-il pour DirectVelo en marge de la dernière étape du TPC. Je n’ai pas roulé pendant cinq semaines. Après quatre semaines d’entraînement, je suis revenu directement au milieu des pros, au Limousin (il avait simplement disputé une Toutes Caté à Alleins dix jours plus tôt, NDLR). Alors ce n’était pas simple. Mais je sens que ça revient petit à petit et j’espère que ça continuera d'aller de mieux en mieux au fil des compétitions”

« C’EST TOUJOURS À BLOC »

Sur le papier, le Tour Poitou-Charentes n’était pas franchement la course sur laquelle il pouvait le mieux exprimer ses principales qualités. “Dans tous les cas, je ne suis pas au top en ce moment alors je fais avec les armes du moment". Tout en prenant de la caisse. "Quand je vois les watts que je développe ici… Je me dis que si je faisais la même chose sur une Élite, je lâcherais tout le monde. Mais ici, quand tu réalises ce type de performance, c’est juste pour rester dans un peloton de 50 mecs… C’est toujours à bloc, toujours dur…”.

Avec la Cofidis, Harrison Wood retrouve une façon de faire bien différente de celle de l’AVC Aix. “J’ai déjà connu ça avec la SEG aussi, avec des briefings très clairs, très structurés, des consignes à suivre de près. J’y étais plutôt habitué. C’est vrai qu’à Aix, on a une approche différente. On se met tous d’accord avant mais c’est surtout au feeling et aux sensations, en course. On ne se cale pas trop avant la course. On arrive quand même à bien performer mais je crois que parfois, si on faisait de vrais briefings, on s’en serait mieux sorti sur des courses durant lesquelles on s’est loupé. Peut-être qu’après cette expérience avec Cofidis, j’irai voir Jean-Michel (Bourgouin) pour lui dire que maintenant, il faudrait faire quinze minutes de brief avant chaque course”, sourit le lauréat d’une étape du Tour de Saône-et-Loire et d’une étape du Tour de la Bidassoa, cette saison.

« JE NE SAIS PAS SI J’AURAI LE TEMPS DE REVENIR À 100% »

Bien que toujours en phase de reconstruction après sa lourde chute en Coupe des Nations, il reste ambitieux pour les semaines et les mois à venir. “Passer pro l’an prochain est clairement l’objectif. J’attendais beaucoup de cette découverte du monde pro en tant que stagiaire mais avec cette grosse chute, j’ai eu peur que ça chamboule tous mes plans. Mais ça commence à revenir. Malheureusement, je ne sais pas si j’aurai le temps de revenir à 100% avant la fin de la saison car ça prend du temps. L’équipe Cofidis sait que je ne suis pas au top et que ce sera dur à atteindre. Alors pour le moment, j’essaie de faire au mieux en prouvant, au moins, que je peux être utile dans un rôle de pur et simple équipier”.

Jusqu’à la fin de la saison, Harrison Wood va enchaîner les rendez-vous d’importance avec l’AVC Aix-en-Provence - 3 Jours de Cherbourg, Ronde de l’Isard - comme avec la WorldTeam Cofidis - Tour de Luxembourg et Japan Cup -. “En espérant pouvoir en montrer un peu plus. Il y a encore des opportunités de bien faire, c’est sûr”.     

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