Le décrassage est réussi pour Mathis Le Berre. Sur la première étape des 3 Jours de Cherbourg, le coureur de Côtes d’Armor-Marie Morin-U s’est glissé dans l’échappée pour jouer les bonifications. Et ce à peine sorti du Tour de l’Avenir où il portait le maillot à pois jusqu’au départ de la huitième étape, avant de le céder à Cian Uijtdebroeks. "Au début, j’étais un peu dans le dur mais ça s’est débloqué au fil de l’étape. Je vise quand même le classement général. Je pense qu’un Top 10 serait pas mal. Il y a quand même beaucoup de niveau donc on va rester réaliste quand même".

Pas de pression le matin, le scénario allait décider de la stratégie à adopter pour le Breton. "Si j'étais devant, je faisais les bonif. Ce sont toujours des secondes de gagnées, on ne sait jamais comment peut se dérouler la suite des 3 Jours. C’est une Coupe de France donc je pense que même un Top 10 au général serait une bonne performance". Cette première journée l’a rassuré sur sa condition. "Au début, je n’étais pas trop serein de ma forme mais ça a l’air d’aller correctement. On verra parce qu’Ewen (Costiou) a l’air d’être costaud aussi. Il y a du niveau, c’est homogène et tout le monde marche bien même si on est en fin de saison, on sent que ça ne coince pas".

« JE ME SUIS QUAND MÊME ASSEZ SURPRIS »

Ce premier Tour de l’Avenir et les échappées pour défendre le maillot à pois ont puisé dans les réserves de Mathis Le Berre. "J’ai fini fatigué, notamment avec la montagne et les échappées que j’ai faites, ça m’a bien poncé. Je pense avoir quand même bien récupéré et il faut remettre en route". Le programme de sa semaine entre la fin de la course Espoirs et le début de cette manche de Coupe de France N1 était très clair : "je n’ai rien fait, seulement du repos avec ma copine", rigole celui qui occupe la 3e place du classement général… et leader du classement des grimpeurs (voir classements).

Pas d’inquiétude avant les deux dernières étapes dans la Manche, même si la machine met un peu de temps à se lancer. "Des fois, je deviens un peu diesel. En début de course c’est un peu dur mais là ça allait bien". Les GPM manchois n’ont pas grand-chose à voir avec les GPM d’un Tour de l’Avenir, mais le vainqueur du Tour de Normandie s’est trouvé un nouveau terrain de jeu dans les Alpes. "Je découvre, je n’avais jamais fait de montagne et finalement je me suis quand même assez surpris. Je pense que si je fais quelques stages, je peux basculer avec les costauds. C’est bon à savoir car je ne suis pas un pur grimpeur. J’irai en stage personnel assez souvent si je peux. Mais ce week-end, ce sont des circuits qui me conviennent". Et ses adversaires le savent.