Coralie Demay, la cerise sur le gâteau d’Auber

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

La directrice sportive Charlotte Bravard l’avait évoqué dès le grand départ du Tour féminin de l’Ardèche (2.1), puis ses leaders Simone Boilard et Coralie Demay avaient portés les mêmes mots les jours suivants auprès de DirectVelo : “la saison est réussie mais une première victoire UCI cette semaine récompenserait tout le travail accompli par l’équipe pour notre première saison chez les pros”. Cette victoire, elle a tardé à venir même si les deux filles précédemment citées sont passées proches avec des podiums d’étape(s) pour chacune d’entre elles dès les premières journées de course de l’épreuve de Classe 1. La délivrance est finalement arrivée ce lundi, lors de la septième et dernière étape, et c’est la capitaine de route, Coralie Demay, qui a offert à la structure francilienne ce succès tant attendu. “On a fait une très bonne saison mais une victoire, c’est quand même autre chose, et ça concrétise tout ce que l’on a fait de bien. C’est trop bien pour les filles, pour le staff, pour les sponsors… Pour tout le monde, tout simplement”, se réjouit l’athlète de 29 ans. “Faire des podiums, c’est déjà bien, mais une victoire c’est vraiment autre chose. Je suis super contente ! En plus, c’est sur la dernière étape… On termine vraiment en beauté”.

Cette année, le niveau de l’épreuve hexagonale était inférieur à celui des éditions précédentes, avec une seule WorldTeam au départ, à savoir la Movistar. Au fil des étapes, Coralie Demay avait bien réalisé qu’il y avait un joli coup à jouer. “J’ai senti que je faisais partie des meilleures grimpeuses de la course. J’ai perdu du temps en descente et c’est là que le général s’est joué pour moi l’autre jour mais je m’étais rassurée dans les ascensions et je savais qu’il était possible de bien faire sur cette dernière journée, qui était l’une des plus dures sur le papier”.

UNE ATTAQUE POUR RÉCUPÉRER LE MAILLOT DU CLASSEMENT DE LA MONTAGNE

Dès la première double ascension de la journée vers Saint-Michel-de-Boulogne, le peloton a explosé et une dizaine de filles se sont retrouvées en tête. Parmi elles, Coralie Demay, bien calée dans la roue de la leader et future lauréate de l’épreuve, Antonia Niedermaier. Les favorites ont rapidement temporisé et c’est Greta Richioud (Team Arkéa) qui a réalisé un numéro en passant de longs kilomètres seule en tête. Avant que la victoire d’étape ne se joue dans la dernière ascension, le Col de Benas. “La maillot rose a fait un gros tempo pour éviter les attaques. Personne n’a vraiment essayé d’y aller”. Puis, au panneau indiquant les 500 derniers mètres avant le sommet, Coralie Demay a décidé d’y aller. D’abord avec une autre intention que celle de remporter l’étape. “Je pensais au classement de la montagne. J’ai réussi à passer en tête et j’ai vu que le trou était fait alors j’ai insisté”.

La Morbihannaise n’a ensuite plus jamais été revue par ses poursuivantes. “Avec ce qu’il s’était passé en descente les jours précédents, je n’étais pas vraiment rassurée au départ mais j’ai débranché le cerveau et ça l’a fait. C’est encore plus plaisant pour moi car ça me permet de rattraper mon erreur qui m’a coûté une meilleure place au général”, se félicite celle qui a donc parfaitement maintenu l’écart dans la dernière descente vers Privas, ville de l’arrivée finale (voir classement). “La route était assez large dans cette descente donc c’était plus facile pour moi, je voyais bien les sorties de virage”. Coralie Demay a attendu de passer la flamme rouge pour comprendre qu’elle allait l’emporter, alors qu’elle empoche bel et bien également le classement de la montagne. “C’est vraiment à ce moment-là que je me suis dit que c’était bon. Je suis super fière de ce que j’ai réussi à faire mais ce n’est pas que pour moi, c’est pour toutes les filles qui ont cru en moi depuis le début”. La première saison au niveau UCI de l’équipe St-Michel-Auber 93 se termine - ou presque - de la plus belle des manières.

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