Léo Boileau n’est pas près d’oublier le final de la deuxième étape des 4 Jours des As-en-Provence (Élite Nationale). Samedi dernier, le sociétaire de l’EC Saint-Étienne Loire s’est fait très peur lorsqu’il a percuté la moto d’un signaleur en plein cœur de l’emballage final, au sein du groupe maillot jaune. “J’ai cassé le vélo, le cadre… En retombant sur la moto, ça a un peu amorti mais c’est le vélo qui a pris. Je suis retombé sur la main et le genou a tapé la moto. Mais j’ai eu de la chance, j’ai tapé là où il fallait…”, expliquait-il le lendemain matin auprès de DirectVelo, avant d’accompagner les membres du staff et d’encourager ses coéquipiers sur les hauteurs du Val de Cuech, durant la dernière journée de course du week-end. 

“C’était incompréhensible. Je ne sais pas ce que le motard faisait là. Il était à 20 km/h à trente mètres de la ligne et forcément, ça s’est mal passé. Le mec n’avait rien à faire ici. Il aurait dû être dévié avant ou partir bien plus vite vers l’arrivée. Pierre Gautherat a pu l’éviter mais moi, j’étais dans la roue du mec de Mendrisio (Matteo Botta, NDLR) et je l’ai pris de plein fouet”. Emmené vers l'hôpital le plus proche pour y passer des examens, il y avait finalement passé la nuit, en observation. “J’avais un petit peu de sang dans le pelvis (le petit bassin, NDLR) alors ils m’ont gardé toute la nuit. J’ai refait une prise de sang et normalement, ça devrait se résorber tout seul. Je suis retombé sur la main gauche, elle a bien gonflé, j’ai eu peur sur le coup mais je n’ai rien de cassé. J’ai fait une radio du genou, je n’ai rien de cassé non plus. J’attends juste que ça dégonfle. Au début, en ayant les doigts en sang, et en étant tellement gonflé, j’avais peur de m’être cassé le poignet mais je m’en sors bien”.

Après cet accrochage bien malheureux, tant pour que les coureurs concernés que pour un motard qui était particulièrement désolé, Léo Boileau a tenu à faire la part des choses. “C’est clairement la plus grosse chute que j’ai prise jusqu’à présent. Une moto, c’est la première fois… Mais au final, il y a plus de peur que de mal. Il faut relativiser, j’aurais pu me faire beaucoup plus mal. Je suis bien râpé mais ça ira”. Et le futur coureur des Côtes d'Armor-Marie Morin-U compte bien retrouver la compétition très vite. “Je veux courir dès le week-end prochain”.