L'UCI veut séduire des influenceurs

Crédit photo Patrick Pichon - FFC

Crédit photo Patrick Pichon - FFC

Pour développer le cyclisme d'ici 2030, l'UCI mise sur le numérique et donc sur le esport. Cela passe par la création de Championnats continentaux et nationaux d'esport. La fédération veut pousser le cyclisme esport pour être la première discipline à avoir une version virtuelle aux Jeux Olympiques si le programme olympique devait être ouvert à l’esport physique. David Lappartient est d'ailleurs président du groupe de liaison du CIO sur l'esport. Dans un rapport présenté en 2020, ce groupe de liaison avait distingué le sport virtuel, comme la plateforme Zwift utilisée pour le Championnat du Monde, des jeux électroniques, en faveur du sport virtuel.

Toujours dans le domaine du virtuel, l'UCI veut "travailler avec des partenaires pour modéliser les parcours des courses et permettre une reconnaissance par les coureurs en réalité virtuelle". On ne sait pas si les ralentisseurs et les trous dans la chaussée seront prévus dans le logiciel.

DES INFLUENCEURS AMBASSADEURS

Dans le domaine des réseaux sociaux, la fédération internationale ne veut pas se faire bordurer et veut prendre les bonnes roues pour remonter en tête de paquet. Dans son Agenda 2030, elle veut "aussi identifier les influenceurs reconnus comme supporters du cyclisme afin qu’ils soient des ambassadeurs de notre sport".

Mais l'UCI compte bien aussi innover dans le monde réel. Elle veut "encourager le lien entre sport, et divertissement, culture, art, musique et mode, pour faire du cyclisme un style de vie" et faire du cyclisme une source d'inspiration pour les artistes.

RACONTER DE BELLES HISTOIRES

Pour rester sur les écrans, l'UCI veut faire de la retransmission du Championnat du Monde un lieu "d'innovation renforcée". Et quand on voit le niveau de la réalisation du Championnat du Monde en Australie, ça ne sera pas du luxe. Son objectif est de "mieux rendre compte de l’effort des athlètes et des stratégies de course. Permettre aux téléspectateurs de suivre un coureur en particulier en ayant accès à ses données transmissibles (caméra, puissance, position en course, classement virtuel, etc.) et intégrer le son et l’image en course dans la diffusion en direct". Au passage, d'ici 2030, l'UCI pourra innover en inventant un moyen de communiquer les écarts aux coureurs en pleine course. Pourquoi pas un genre d'ardoise avec une craie montée sur une moto ?

Mais surtout, l'UCI veut raconter de belles histoires. Pour cela, elle veut travailler avec Discovery ou Netflix "pour construire un récit autour de nos athlètes", notamment des "athlètes ambassadeurs que nous pourrions suivre plus spécifiquement au cours de leur carrière".

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