Mathis Le Berre : « Pas grand-chose à me reprocher »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

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Il a manqué deux bornes à Mathis Le Berre pour s’offrir un succès monumental. Parti dans l’échappée matinale de Paris-Tours Espoirs, le Breton a été revu par un seul homme, le futur lauréat Per Strand Hagenes (voir classement). “Si on m’avait dit avant le départ que j’allais finir sur le podium de Paris-Tours, j’aurais signé. Je n’ai pas grand-chose à me reprocher. J’ai couru au millimètre”, assure-t-il au micro de DirectVelo.

GUIDE DE L'ÉCHAPPÉE

Spécialiste des longues échappées, Mathis a fait du Le Berre ce dimanche entre Bonneval et Tours. “J’avais prévu de sortir, mon directeur Sébastien Cottier était d’accord”. Sorti après douze kilomètres, l’Espoir 3 a mis son expérience au profit du groupe de tête qui a compté jusqu’à neuf éléments. “Je suis souvent échappé alors j’arrive à me gérer quand je suis devant, même si je suis encore jeune. Les gars m’ont écouté. J’ai pris du plaisir toute la journée à part quand ça a vraiment vissé”.

Être à l’avant était selon lui un vrai avantage sur la course empruntant dix chemins de vignes. “J’ai fait tous les chemins en tête, comme ça je savais où je mettais les roues. Je n’ai pas eu le moindre incident”. Il s’est isolé à 18 bornes de l’arrivée avant d’être repris par le Champion du Monde Juniors 2021. “Il ne m’a pas manqué grand-chose… Je pense qu’il était vraiment costaud. Quand il m’a attaqué, j’étais à fond”. De quoi éviter les regrets. “Je suis content de faire 2e. Mon équipe va être aussi contente, c’est bien pour les sponsors. Je tiens à remercier Côtes d’Armor-Marie Morin pour les deux années ensemble”.

« C’EST QUAND MÊME QUELQUE CHOSE »

Mathis Le Berre parle d’une saison 2022 “plus que réussie”. Il la termine avec une première place au Challenge BBB chez les Espoirs et une 4e position au scratch. “J’ai eu du mal à me mettre en route. C’est toujours comme ça. J’ai souvent deux-trois kilos en trop en arrivant sur les courses en février”. Mais il a vite brillé, notamment en s’offrant le Tour de Normandie, fin mars, après avoir été leader de bout en bout. “J’ai été régulier. Je n’ai jamais été à 200% mais tout le temps à 90-95%”. Il quitte le peloton amateur de fort belle manière avec ce podium sur l’avenue de Grammont. “Faire un podium ici, c’est quand même quelque chose. Il y avait du niveau. On est peut-être en fin de saison mais les mecs présents mettent tout sur les 180 kilomètres”.

Place désormais à une coupure, avant de se tourner vers sa première saison chez les professionnels. “Je ne pense pas que je serai à la ramasse”, imagine le futur coureur d’Arkéa-Samsic. Ses futurs coéquipiers auront un solide gaillard à leurs côtés. “J’essaierai d’aider l’équipe au mieux. Je veux apprendre vite pour ne pas qu’on m’explique les choses quinze fois. Il y aura des coureurs d’expérience comme Anthony Delaplace, Warren Barguil, Laurent Pichon ou Nicolas Edet. Je pense qu’ils me redonneront des conseils. J’espère pouvoir les aider. Se sacrifier, ce n’est pas un problème pour moi. Passer pro, je n’attends que ça”. Pas de doute, sa place est au-dessus.

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