Il y a quinze jours, à Tabor, Olivia Onesti n'aurait jamais pensé pouvoir terminer dans le Top 10 du Championnat d'Europe Espoirs ce dimanche à Namur (voir le classement). "En l'espace de deux semaines, j'ai gagné dix places chez les Espoirs", commente-t-elle pour DirectVelo.

C'est une résurrection pour l'habituelle représentante d'AS Bike Racing, sous le maillot de l'équipe de France. "Je reviens de tellement loin que pour moi c'est plus qu'une réussite. Avec une préparation sur deux semaines, c'est énorme, dit-elle avant de détailler ce qui a retardé sa préparation. J'ai chopé le covid au début de ma saison, j'ai chuté sur le coccyx, j'ai eu plusieurs péripéties qui ont fait que j'ai eu du mal à m'entraîner. Je suis arrivée sur les premières courses pas au niveau. J'ai dû changer mon calendrier pour me réentraîner".

« MA PRIORITÉ, C'EST DE TRAVAILLER CORRECTEMENT »

Elle a donc décidé de revenir aux bases plutôt que de perdre le moral en course. "Ma priorité, c'est de travailler correctement pour être performante. Je ne suis pas allée au Koppenberg (mardi dernier, NDLR) car aller à une course quand on n'est pas au niveau, se prendre une grosse raclée, ce n'était pas intéressant. Je préférais me faire mal à l'entraînement. Je suis une compétitrice, je veux retrouver mes sensations et je voyais à l'entraînement que ça revenait ces derniers jours". Sa course à Namur l'a confirmé. Et sa technique était un atout. "C'était un point fort pour moi aujourd'hui, les passages techniques m'ont beaucoup aidée".

Pour la suite de l'hiver, la recrue de St-Michel-Auber 93 va cibler ses compétitions. "Je ne ferai qu'une course sur deux. Je ne ferai pas les Coupe de France. Le cyclo-cross, c'est avant tout pour me faire plaisir et travailler, ça fait partie de mon entraînement". Mais elle garde des objectifs dans les sous-bois. "Les Coupe du Monde et le Championnat du Monde si je suis sélectionnée".