Michael Vanthourenhout : « Peut-être un déclic dans ma carrière »

Crédit photo Alexis Dancerelle - DirectVelo

Crédit photo Alexis Dancerelle - DirectVelo

Enfin. Le Belge Michael Vanthourenhout a décroché ce dimanche son premier titre chez les Élites. À 28 ans, il est devenu Champion d'Europe de cyclo-cross sur le site de la Citadelle de Namur. Sous la pluie, il a devancé le Champion sortant, le Néerlandais Lars van der Haar, de 40 secondes et son compatriote Laurens Sweeck de plus de 2 minutes (voir classement). Après la cérémonie protocolaire, il s'est confié au micro de DirectVelo.

DirectVelo : Que vaut cette victoire à tes yeux ?
Michael Vanthourenhout : Elle représente beaucoup pour moi. Je ne m'attendais pas à être en jambes aujourd'hui (dimanche). Les semaines précédentes étaient moins bonnes. Mardi, au Koppenberg, j'étais un tout petit peu mieux, mais pas assez que pour croire à la victoire à Namur. Finalement, c'était peut-être le meilleur jour de ma carrière. C'est une victoire émouvante, la plus grande jusqu'à présent.

« LA FORCE POUR LE METTRE SOUS PRESSION »

Comment as-tu fait la différence ?
J'ai fait moins d'erreurs que Lars (van der Haar). J'avais la force pour le mettre sous pression. Quand je suis passé devant, il a fait une faute dans le dévers. Ça a compté. Par la suite, j'ai été très attentif et il a continué à faire des erreurs.

As-tu le sentiment de passer un cap ?
Ça sera peut-être un déclic dans ma carrière. Je pourrai peut-être remporter plus de courses à l’avenir. Je reste la même personne, calme. Si la semaine prochaine, ça ne va pas comme je le veux, ce sera comme ça. Je ne suis pas quelqu'un qui doute beaucoup. J'estime plutôt avoir été réaliste jusqu'à présent. À court terme, je vais travailler pour rester au niveau atteint ce jour.

« CE DÉBUT DE SAISON EST RÉUSSI »

Au moment du départ, tu étais le dernier vainqueur ici à Namur…
Avoir gagné l'année précédente devant notamment Tom Pidcock, ça donne de la confiance. C'était une super victoire l'an passé, mais cette fois-ci avec le maillot au bout, c'est mieux encore. Les adaptations au parcours le rendent un rien moins exigeant. Mais qu'il pleuve ou pas, c'est toujours un cross vraiment très difficile. Quand c'est détrempé, c'est encore plus technique. Moi, je me sens bien dans les dévers. Globalement, Namur me convient mieux que le Koppenberg. Les ascensions sont plus en adéquation avec mes qualités. Ici, les montées durent moins d'une minute, et mardi c'était autour des deux minutes. Je récupère davantage dans ces conditions.

C’est encore une victoire pour l’équipe Pauwels Sauzen-Bingoal...
Au sein de notre équipe, Eli (Iserbyt) gagne souvent, moi moins. Il a davantage un instinct de tueur que moi dans le final. On s'entraîne souvent ensemble. On s'entend bien. Je crois qu'on s'apporte des choses mutuellement. Il n'est donc pas nécessaire à mes yeux de changer quoi que ce soit dans notre équipe. Pour moi aussi, ce début de saison est réussi. C'est déjà ma troisième victoire.

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