Lucas Avadanian : « Ne pas avoir de regrets »

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

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Premier jour de course de la saison et premier Top 10 de l’année pour Lucas Avadanian. Alors que le VC Villefranche Beaujolais n’avait pas disputé la première manche des Boucles du Haut-Var, samedi, le groupe présent en terres provençales ce dimanche a joué la carte du coureur de 23 ans dans les rues de Ginasservis. Mais c’était sans compter sur un groupe d’attaquants qui a résisté au peloton principal jusqu’au bout (voir classement). “Dans le peloton, on ne savait pas trop ce qu’il se passait. On avait du mal à se situer, à savoir combien de mecs il restait devant… Puis en abordant la dernière bosse à dix bornes de l’arrivée, on a compris qu’on pouvait encore jouer la gagne. Rémi (Capron) a fait un gros tempo dans la dernière bosse, il a fait exploser le groupe, ce qui nous a permis de se retrouver à dix-quinze dans le groupe derrière”, raconte le « Loup » après coup. “On a essayé de bien tourner, même si certains ne passaient pas. On a récupéré (Aurélien) Costeplane qui était à l’avant puis on a joué la meilleure place possible au sprint avec moi”.

S’il concède qu’il “manque encore quelques automatismes”, Lucas Avadanian est tout de même satisfait de cette rentrée des classes sous le soleil varois. “On n’avait pas encore couru ensemble, l’équipe a beaucoup changé à l’intersaison. C’est la reprise pour tout le monde. C’était sympa de s’y remettre. Ce Top 10 est anecdotique mais il valide quand même la préparation hivernale. C’est intéressant”. Désormais, il va enchaîner sur les épreuves de lundi et mardi, avant de souffler quelques jours pour tenter d’arriver dans une condition optimale au Grand Prix du Pays d’Aix, la première manche de Coupe de France N1. “Ce sera un gros objectif. J’ai décidé de mettre en pause mes études en école d’ingénieur cette année, c’est une première pour moi. Depuis janvier, je peux me concentrer uniquement sur le vélo, au moins jusqu’à la rentrée prochaine. J’essaie de tout faire correctement”

DES ÉTUDES D'INGÉNIEUR MISES EN VEILLE

Le tout avec, bien sûr, un but simple et limpide en tête : passer pro. “Depuis que j’ai commencé le vélo, je passe un cap tous les ans. Sans être le meilleur, mais je progresse clairement. L’année dernière, j’ai décroché ma première victoire en Élite (sur une étape du Tour de Côte d’Or, NDLR) et des résultats en Classe 2, en étant encore à l’école. Alors en mettant toutes les chances de mon côté, je me dis que ça peut être jouable. En tout cas, je suis curieux de voir ce que ça peut donner, je ne veux pas avoir de regrets, et tenter de passer chez les pros. Ça passera par une belle saison et des victoires”.

Et si possible, avec des victoires prestigieuses, sur les plus belles courses du calendrier. Lucas Avadanian ne manque pas d’idées. “Il n’y a pas forcément besoin d’en gagner beaucoup pour passer au-dessus, mais je voudrais marquer les esprits en Coupe de France ou en Classe 2. Je pense par exemple à l’Alpes Isère Tour, que j’avais adoré l’an passé. Le Championnat de France peut me plaire aussi. Peut-être que ce sera compliqué… Mais je pense avoir le niveau pour”. Il faudra tout de même composer avec un peloton toujours plus solide dans les rangs amateurs. “C’est sûr que d’autres ont le niveau aussi (sourire). Quand on voit les mecs qui redescendent… Ça fait à la fois peur et plaisir car on peut se mesurer à des mecs qui ont des références. Si on peut rivaliser avec eux, c’est forcément valorisant. Cette année, ça va faire mal aux jambes !”

  

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