David Gaudu est tombé sur un os. Ce samedi sur la Faun Ardèche Classic, le leader de la Groupama-FDJ n’est pas parvenu à devancer au sprint Julian Alaphilippe, avec qui il est sorti à 24 kilomètres de l’arrivée (voir classement). Si le Breton ne cachait pas une certaine déception à l’arrivée, il est surtout rassuré sur sa forme à une semaine de Paris-Nice.

DirectVelo : Il ne t’a pas manqué grand-chose pour t’imposer !
David Gaudu : Il m'a peut-être manqué un peu d'explosivité face à Julian. J'y ai cru quand il a lancé. J'étais bien dans sa roue, mais quand j'ai voulu le remonter, j'ai coincé. Je pense qu'il n'y a rien à regretter. L'équipe a fait un super boulot. On a assumé la responsabilité dès le départ. Je dis un grand merci à toute l'équipe d'avoir pu le faire. Je suis désolé pour eux de ne pas avoir réussi à ramener la victoire. Mais avec Julian Alaphilippe, je suis tombé sur un os. C'est comme ça.

Tu t’attendais à l’attaque de Julian Alaphilippe à 24 kilomètres de l’arrivée ?
Notre stratégie, c'était de mettre en route là où Soudal Quick-Step a mis en route. Je n'étais pas étonné quand Julian a attaqué. J'étais plus étonné quand je me suis retourné et que j'ai vu qu'on était parti tous les deux. Je me suis dit "Il se passe quoi ? Pourquoi on n'est que tous les deux ?". Mais au final, peut-être que le tempo était tellement élevé et le pied a été monté tellement fort que tout le monde était peut-être un petit peu à fond. C'était prémédité que Julian attaque. C'était sûr et dans ma tête, je me disais que quand il allait attaquer, il faudrait répondre présent.

« C’EST RASSURANT »

Il était impossible de le distancer ensuite ?
Il m'a manqué un petit quelque chose, mais Julian ce n'est pas un manche dans ce type de montée. C'est un des meilleurs voire le meilleur puncheur du monde à certains moments. Là où il m'a attaqué la première fois, c'est là où je voulais l'attaquer aussi. J'ai voulu contrer, mais je crois qu'on était tous les deux à fond et on n'a pas réussi à se départager. Derrière, on arrive au sprint et c'est l'explosivité et la jambe qui ont parlé sur le sprint.

C’est très encourageant pour la suite…
Il y a un peu de déception quand même, mais il y a un sentiment de satisfaction de voir que la forme est là vis-à-vis de Paris-Nice qui va arriver. C'est rassurant. J'avais déjà bien terminé sur le Tour des Alpes-Maritimes et du Var. L'Ardèche Classic, c'est une course que j'aime bien. La première fois que j'avais mis mes roues sur ces routes, en 2017, j'avais aimé le parcours, j'avais aimé les routes. Maintenant, cap sur la Drôme Classic et ensuite ce sera focus sur Paris-Nice. L'objectif sur Paris-Nice, ce sera le classement général pour ma part et il y aura Arnaud (Démare) qui visera les étapes. On va cohabiter tous les deux sur Paris-Nice et ça devrait bien se passer.