Adam Mitchell ne fait pas de bruit, mais il a offert ce samedi au Team U Charente-Maritime sa première victoire de la saison. La formation de N1 n’avait pas décroché mieux qu’une 7e place en 2023… par l’intermédiaire du coureur britannique, au Trophée Maxime Médérel. Au Tour de la Charente Limousine, il a fallu jouer devant et garder un bon placement dans le vent et la pluie. "Il y avait un bon groupe qui est sorti très tôt et qui est resté devant pendant longtemps. Moi et un autre gars (Thomas Morichon, NDLR) avons attaqué à une cinquantaine de kilomètres de l'arrivée et nous avons passé une demi-heure à essayer de rentrer sur l'échappée".

Cette entreprise a finalement réussi. "Nous avons rattrapé le groupe de tête juste avant le circuit. Et puis tout le monde est resté ensemble jusqu'à la fin pour le sprint". De mieux en mieux au fil des kilomètres, Adam Mitchell avait une très belle carte à jouer. "J'ai commencé à me sentir bien à la mi-course. J'ai gagné en confiance au fur et à mesure que la journée avançait. C'est un bon week-end et une bonne semaine d'entraînement, je me sens bien". Jusqu’au sprint, donc, où il a dû batailler avec Lucas Beneteau, Maximilien Provost et Thomas Morichon. "Ils ont lancé le sprint pour moi. J'ai donc suivi dans les roues et je suis sorti dans les 100 derniers mètres. Et j'ai tenu bon".

« LE NIVEAU DES COURSES EST BEAUCOUP PLUS ÉLEVÉ ICI »

Pourtant, petite frayeur sur la fin. Lucas Beneteau et Adam Mitchell passent la ligne côte-à-côte. "Je n'étais pas sûr d’avoir gagné", sourit celui qui a finalement vu sa victoire confirmée par la photo finish (voir classement). Ce succès lance sa saison, sa première en France après avoir couru chez lui, en Grande-Bretagne. "Le niveau des courses est beaucoup plus élevé ici. Il y a de meilleures courses et de meilleurs coureurs. Il n'y a plus vraiment de courses en Grande-Bretagne. Si tu veux devenir professionnel tu dois aller en France".

Adam Mitchell aime les courses de puncheur. "Mais pas avec la pluie comme aujourd'hui, rigole-t-il. J'aime bien les circuits vallonnés, mais pas la montagne. Même si je n'ai jamais vraiment couru en montagne". Au moment de lui demander la course de ses rêves, sa réponse est donc peu surprenante. "Peut-être un monument vallonné comme Liège-Bastogne-Liège, mais je ne sais pas vraiment". Chaque chose en son temps. "J'aimerais progresser et voir jusqu'où je peux aller, et si je peux devenir professionnel ou non, c'est l'objectif". Davantage de résultats comme ce samedi pourraient lui permettre d’y arriver.