Kévin Avoine : « J’ai dû me battre pour en arriver là »

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

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Kévin Avoine tient sa première victoire de l’année. Le sociétaire du SCO Dijon-Team Materiel-velo.com s’est imposé ce vendredi lors de la deuxième étape de l’Essor Breton (voir classement). “Je suis vraiment content. Depuis le début de l’année, ça ne portait pas ses fruits. Mentalement, j’ai dû me battre à l’entraînement pour en arriver là. La semaine dernière, j’avais dit que la forme était présente à partir du Loiret (lire ici). Mon entraîneur Paul Herman m’a toujours dit de ne pas m’inquiéter, que je faisais des courses très dures qui ne me convenaient pas forcément. Quand j’allais revenir sur des épreuves de mon profil, ça paierait et c’est ce qui se passe. Ça me délivre“, se réjouit au micro de DirectVelo le Nordiste.

L’athlète de 25 ans est parti au bout de près de 80 bornes dans un coup de cinq éléments qui s’est garni peu après de onze nouvelles unités. “Le peloton s’est fait piéger hier (jeudi) et beaucoup d’équipes voulaient aller devant. Chez nous, hormis Gari (Lagnet) qu’on gardait pour le général, on devait essayer de se projeter et de créer une échappée de costauds. C’était le cas avec l’ancien pro Romain Hardy, Killian Théot ou même mon coéquipier Lucas Beneteau qui est vraiment fort en ce moment. Une fois le groupe créé, j’ai récupéré un tour“.

« IL EN FAUT TOUJOURS PLUS »

Son directeur sportif Guillaume Souyris lui a édicté les bonnes consignes. “Je paniquais un peu. Il est venu me guider et me canaliser. Il m’a demandé si je voulais gagner tout seul ou en groupe. J’ai répondu que je voulais y aller seul car il y avait quand même des sprinteurs comme Killian Théot. Il m’a dit d’attaquer à deux tours de l’arrivée ou dans le dernier“. Jérémy Roma (Paris Cycliste Olympique) est parti en éclaireur à environ 20 bornes du terme. “Je me suis dit : « c’est bon, on a un bon point d’appui ». J’ai décidé d’attaquer vent de dos pour pouvoir rentrer vite et tout seul sur lui. Je savais qu’il était un peu pendu. Je l’ai laissé dans la roue. Dans le dernier tour, il a quand même tout donné ce qu’il avait, c’est sympa de sa part“. Le sprint a été une formalité. “Je savais que j’étais bien car j’ai terminé 1er du peloton hier“.

L’appétit vient en mangeant et Kévin Avoine ne compte pas s’arrêter en si bon chemin ce week-end. “L’année dernière, ce que j'ai fait n’a pas suffi pour que je passe pro. Je pars toujours du principe qu’il en faut toujours plus. Si demain ou après-demain, je peux regagner, je le ferai. Lundi, j’ai enchaîné sur une 1,2,3. Il y avait un petit jeune qui a gagné (Edgard Berthelemy, NDLR), je lui ai fait confiance et je me suis classé 3e. Je sais quelles sont les courses importantes“. Avec en ligne de mire le Championnat de France à Cassel chez lui dans le Nord. “Je ne l’ai jamais caché“.

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