Roubaix, la vie à huit coureurs

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

Début de saison difficile à gérer pour la formation Roubaix-Lille Métropole. Après la blessure du Belge Nicolas Vereecken avant même le début de la saison (lire ici), c'est Dylan Kowalski qui a lourdement chuté début février, sur l'Etoile de Bessèges. C'est ainsi avec un effectif réduit de huit coureurs que l'équipe Continentale a dû composer durant les dernières semaines de compétition. "On gère la situation comme on peut. Le fait de n'avoir que huit coureurs disponibles a obligé tout le monde à enchaîner les courses. On a traversé une période de turbulences mais ça commence à aller mieux", tempère Frédéric Delcambre, directeur sportif de la formation nordiste, auprès de DirectVelo. 

En effet, les rose-et-noir vont enregistrer, ce week-end, le retour de Nicolas Vereecken, qui va disputer sa première course de la saison à l'occasion de Paris-Troyes. "Ce sera plus long pour Dylan (Kowalski), qui passe actuellement des examens et qui pourrait en avoir encore pour plusieurs mois. On sera bientôt fixés sur la date de son retour mais le plus important, c'est la santé. On écoutera attentivement ce que conseillent les médecins". Outre un groupe diminué, les Roubaisiens n'avaient pas franchement pu profiter de leur stage de pré-saison sur les premières courses de la saison. "Le stage de janvier avait déjà été tronqué avec des conditions climatiques très difficiles à Calpe, contre toute attente. Personne ne s'attendait à ça et cet imprévu nous a retardé dans notre préparation car nous n'avons pratiquement rien pu faire du travail qui était prévu". 

UNE BONNE ENTENTE ENTRE LES DEUX SPRINTEURS

Malgré tout, Frédéric Delcambre positive, et pense notamment aux résultats intéressants du néo-pro Jérémy Lecroq sur le Tour de La Provence (2.1). "Il a fait 2e et 5e d'étapes, c'est bien. Emiel (Vermeulen) commence à avoir des résultats intéressants lui aussi : il a terminé 4e du GP de Lillers et 2e de Wanzeel Koerse (Kermesse Pro). L'équipe monte en puissance. Nous avons beaucoup de nouveaux cette saison, donc il faut être patient. En tout cas, l'ambiance au sein du groupe est excellente et les résultats devraient suivre". Surtout, Frédéric Delcambre sait que ses coureurs pourront bientôt souffler. "Après Paris-Troyes et la Classique Loire-Atlantique, il y aura un trou de dix jours qui va permettre à tout le monde de récupérer. Il faudra repartir à l'attaque en avril avec un gros mois de compétition. Le calendrier est ce qu'il est, on ne le découvre pas aujourd'hui : il faudra faire avec".

Le meilleur est donc à venir pour Roubaix Lille Métropole. "Evidemment, on cherche toujours à faire des résultats mais dans le contexte actuel, le mois de février était avant tout un mois de préparation. Il fallait notamment que l'on fasse quelques réglages au niveau du sprint. On a eu quelques situations intéressantes et il faudra s'appuyer là-dessus dans le futur". Les sprints justement : ce sera peut-être bien l'arme principale de l'équipe cette année. "Nous avons deux sprinteurs avec Jérémy (Lecroq) et Emiel (Vermeulen). Ce sont deux coureurs qui s'entendent très bien et qui sont prêts à travailler l'un pour l'autre. Ils décident en course, en fonction des sensations de chacun. Par exemple, Emiel a travaillé pour Jérémy en Provence mais à Lillers, c'est Jérémy qui s'est sacrifié car il disait ne pas avoir de super sensations. Et à Lillers, l'équipe est passée à côté toute la journée mais par contre, le dernier tour de circuit était nickel, dans l'approche du sprint. C'est encourageant".

Mots-clés

En savoir plus