Fabio Sinoy aura attendu les dernières pentes de la côte de Bouny pour se débarasser de ses adversaires ce dimanche sur l'interclub Romsée-Stavelot-Romsée et partir s'adjuger la plus belle victoire de sa carrière.

"J'avais confiance en mes chances de succès", avoue-t-il à DirectVelo. La patience du coureur d'United CT est donc récompensée, lui qui attendait un véritable triomphe de référence depuis son entrée dans la catégorie Espoirs. "Avant la course, j'avais encore regardé le palmarès. Et tous ces jolis noms comme Philippe Gilbert, Boris Dron et Gaëtan Bille, cela reflète le niveau de la course. Je suis donc très satisfait d'ajouter mon nom à la liste."

Romsée-Stavelot-Romsée est une course réputée pour la difficulté  de son parcours ardennais avec notamment les ascensions de Basse-Bodeaux, du Rosier et de Cornemont, qui offrent aux coureurs un magnifique terrain pour s'attaquer. "Je note toujours ce genre d'épreuve dans mon agenda", ajoute le coureur de 21 ans.

UNITED CT A L'ATTAQUE

Ce dimanche, Fabio Sinoy a profité de la stratégie offensive de son équipe. "A 25 kilomètres de l'arrivée, le peloton avait déjà perdu de nombreux éléments après une course exigeante. A ce moment, mon coéquipier Lennert Teugels a accéléré et a vite pris 40 secondes d'avance. Ylber Sefa, Bjorn De Decker et Kenny Molly, des gars que je pointais comme des favoris, sont sortis en contre. J'ai décidé de les suivre sans donner un coup de pédale. J'ai économisé de l'énergie. J'ai attaqué à 350 mètres de la ligne. J'ai rapidement creusé un écart suffisant pour m'imposer."

Ce résultat redonne des couleurs à sa saison après une première partie compliquée. "Jusqu'à dimanche, je n'étais pas trop satisfait de l'année 2017. J'ai souvent été perturbé par la malchance. Je suis tombé malade juste avant le Tour des Flandres. Je me suis aligné sur Liège-Bastogne-Liège Espoirs avec la moitié de mes forces. J'ai éprouvé beaucoup de difficultés ce jour-là, ce qui est râlant car il n'y a pas beaucoup de courses en Belgique où on peut montrer ses qualités de grimpeur.  C'est la raison pour laquelle je me réjouis d'être au départ du Tour de Liège en juillet."

L'Espoir dernière année a conscience du chemin qu'il lui reste à parcourir afin d'obtenir un contrat professionnel dans le futur. "L'ambition est présente mais les places sont chères. Il faut être le plus constant possible pour se faire remarquer. Donc, cela ne fait que commencer pour moi", conclut le huitième du Tour du Beaujolais.