Team Sunweb : « Sans réfléchir »

Crédit photo Maxime Segers / DirectVelo

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Quelques heures après les Dames, c’est le train masculin de la Sunweb qui a sifflé, pour la seconde fois, dans les rues de Bergen (Norvège). L’équipe allemande s’est montrée la plus solide chez les Hommes Elites, et visiblement inspirée par la performance des féminines. "Il faut demander à Lennard Kämna", se marre Tom Dumoulin, lorsqu’on lui demande si, comme Ellen Van Dijk l’avait déclaré chez les Dames ce matin, leurs homologues féminines l’inspiraient.   

Un coup de chaud plus tard, l’Allemand, 21 ans et cadet du sextet Sunweb, répondra les joues rougies par l’émotion. "J’ai beaucoup parlé aux filles", confirme-t-il, au milieu des rires de Tom Dumoulin et Michael Matthews. "Je leur ai donné beaucoup de conseils sur le parcours, sur la façon d’aborder les virages. Ca leur a réussi, et à nous aussi". 

NE PAS S’ESSOUFFLER

Plus singulièrement, la recette composée par le chef du Team Sunweb semble simple, et surtout parsemée de détente et de bons coups de rigolades. "Dans les derniers jours avant la course, on ne peut plus rien préparer ou changer. Alors il faut y aller détendu, partir en confiance sans réfléchir", insiste le lauréat du Giro. "Tout est une question de feeling. De vouloir, comme toujours, pousser fort sur les pédales et rouler le plus vite possible". Et Matthews d’embrayer. "On savait qu’il ne fallait pas partir à bloc, mais on n’a jamais misé sur des données de puissance, de fréquence cardiaque ou de vitesse. D’ailleurs, mon oreillette ne fonctionnait pas donc je ne recevais ni écarts, ni informations. On a juste parlé entre nous de nos sensations, pour ne pas nous essouffler et tout perdre dans la côte". 

D’ailleurs, contrairement à Quick Step ou BMC, Sunweb n’a pas organisé de stage collectif de préparation au contre-la-montre. Inutile pour autant ? "Avec les mecs à la Vuelta, et moi au Canada, ce n’était pas possible. On a travaillé durant l’hiver, et puis on s’est retrouvé hier (samedi), pour la reco", s’esclaffe Dumoulin. "J’ai senti qu’on avait un bon feeling, une bonne cohésion. Et ce qui me réjouit le plus, c’est que des garçons comme Lennard Kämna et Sam Oomen sont vraiment très jeunes. Ca promet pour le futur, car ils sentent bien le chrono par équipes et ils vont encore progresser". 

 

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