Mathieu Burgaudeau : « C'est dépaysant »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Enfin. Mathieu Burgaudeau va disputer à l'occasion de la Ronde de l'Isard (2.2U) sa première course montagneuse, face à un peloton amateur, depuis qu'il a rejoint les rangs Espoirs l'an dernier. Le puncheur du Vendée U, qui dit retrouver des bonnes sensations après avoir coupé en avril, fait le point avec DirectVelo avant la première étape qui se dispute ce jeudi.

DirectVelo : Tu as été plutôt discret depuis début avril. Où en es-tu ?
Mathieu Burgaudeau : J'ai coupé après la période des Classiques. Je n'ai pas touché au vélo pendant huit jours. Depuis ma reprise, fin avril, je n'ai fait que des courses de Classe 2 : Paris-Mantes (17e), la Flèche Ardennaise (51e) et la Flèche du Sud (22e). Les sensations reviennent bien. Ça allait de mieux en mieux la semaine dernière au Luxembourg. J'ai pris de la force. Ça devrait le faire.

Qu'attends-tu de la Ronde de l'Isard ?
Certaines étapes peuvent me convenir, celles de jeudi et samedi. Je pense que ça sera trop dur dimanche. Il faudra voir, vendredi, pour la montée de Goulier-Neige. Pourquoi pas si je suis en bonne forme ? Au niveau de l'équipe, Marlon (Gaillard) espère bien faire au classement général. On tâchera de l'aider au maximum. Je n'ai pas eu trop de résultats ces dernier temps mais je sens que les jambes reviennent alors j'aimerais bien gagner une étape.

LA RONDE DE L'ISARD AVANT LE GIRO

Tu n'as pas vraiment de référence en montagne depuis ton arrivée il y a un an et demi chez les Amateurs...
Je n'ai jamais disputé d'épreuve montagneuse excepté le Tour de l'Ain (2.1), l'an dernier, avec les professionnels. Si les jambes répondent comme je l'espère, j'envisage de viser une étape comme je le disais. C'est mon objectif ici. J'ai aussi envie de voir où je me situe en montagne. Nous allons disputer le Tour d'Italie Espoirs, en juin, alors c'est bien de faire une course difficile en amont, de prendre des repères.  

Tu as pu rouler en montagne cette année ?
A ma reprise, j'ai roulé pendant deux-trois jours en Vendée puis je suis venu passer plusieurs jours, fin avril, dans les Pyrénées. J'ai repéré des morceaux du parcours de la Ronde de l'Isard. J'ai pu monter des cols, bien me préparer... J'aime bien m'entraîner en montagne. C'est dépaysant et on bosse mieux que sur le plat. Ça permet de bien progresser. Et c'était à la période où il a fait beau en France. Il faisait près de 20°C au sommet du col d'Agnes. J'étais avec Thomas Champion (Vendée U), Gaëtan Bouchery (POC Côte de Lumière) et Sacha Morice (Team EVAD). C'était sympa.

« JE ME METS UNE PETITE PRESSION »

Tu n'as pas gagné depuis un petit moment... Gagner des courses te manque ?
Depuis l'Essor Basque, en février. C'est difficile de gagner cette année. J'ai un programme de courses qui comprend beaucoup de Classe 2 ou des Coupes des Nations. J'ai disputé très peu d'Elite Nationale. C'est donc compliqué d'aller gagner. Il ne m'a pas manqué grand chose pour m'imposer à Bordeaux-Saintes (2e), à Manche-Atlantique (2e) et à la Kattekoers (3e). Ça me manque de ne pas gagner. On sait que moins tu gagnes et plus ça devient difficile de lever les bras... Ça serait donc bien d'avoir un déclic.

On sent que tu hâtes d'être au départ de la Ronde de l'Isard...
C'est exactement ça. Encore une fois, je ne sais pas où je me situe dans les cols. J'aime bien ce type d'effort. Je veux voir ce que je peux faire dans ce domaine. Je me mets donc une petite pression. Je sais qu'il n'y aura pas de miracle mais je me dis que c'est jouable de bien faire si les jambes sont bonnes...

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Mathieu BURGAUDEAU