Ce dimanche, Alejandro Valverde a remporté la Route d’Occitanie. Non content d’assurer sa première place au classement général, l’Espagnol a réalisé un véritable numéro sur cette 4e et dernière étape, en attaquant à 71 kilomètres de l’arrivée en compagnie de son ancien coéquipier et ami Luis León Sanchez (Astana). Le leader de la Movistar a finalement été repris à… dix mètres de la ligne d’arrivée (voir classements). Alejandro Valverde est revenu sur cette folle journée auprès de DirectVelo.

DirectVelo : Quelle journée, et quelle étape !
Alejandro Valverde : Oui ! C’était une étape vraiment difficile, à vrai dire. J’ai senti que beaucoup de coureurs étaient dans le dur et Luis León Sanchez est parti. J’y suis allé avec lui. Nous avons parfaitement collaboré tout le long… Dans le final, les dernières ascensions ont fait du mal. Je commençais à être un peu juste et Luis Léon n'était peut-être plus au top. J’ai tout donné jusqu’au bout et j’ai essayé d’aller gagner cette étape mais finalement, ça ne l’a pas fait. Mais bon, je suis quand même content de remporter l’épreuve.

« UNE FOIS QU'ON EST DEVANT... »

Tu as pu bien travailler en vue du Tour de France…
Oui, on a fait un travail exceptionnel avec l’ensemble de l’équipe également. On a réussi notre objectif et c’était une bonne préparation. C’est toujours important de gagner. J’avais pris la décision de venir ici et de ne pas aller au Tour de Suisse et finalement, on a pu gagner, c’est bien.

Avais-tu imaginé une telle attaque, à 70 kilomètres de l’arrivée ?
On ne l’avait pas prévu, non. Mais je savais qu’après la principale difficulté de la journée à mi-étape, le terrain alors toujours être accidenté et favorable à tenter ce genre de choses… Lorsque Luis León a tenté, j’y suis allé et à partir de là, on s’est très bien entendu. Une fois qu’on est devant comme ça, on essaie forcément d’aller au bout et c’est ce que l’on a fait.

« ON NE SAIT PAS CE QU’IL SE SERAIT PASSÉ »

Luis León Sanchez est toujours un ami proche…
Bien sûr, je le connais très bien, c’est un ami et quand tu te retrouves échappé avec un ami, tu ne te poses pas de questions et tu collabores à fond.

Avec un scénario favorable, aurais-tu laissé la victoire d’étape à Luis León Sanchez ?
Eh bien…. Oui et non… Je ne sais pas. On ne sait pas ce qu’il se serait passé mais avec le scénario que l’on a eu, de toute façon, le peloton revenait très fort et forcément, j’ai fait mon propre sprint pour essayer de gagner l’étape. Mais ça ne l’a pas fait.