Le Meeting de Gand, entre désert et obligations

Crédit photo James Odvart - DirectVelo

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Le week-end dernier se déroulait le Meeting international de piste de Gand, une épreuve de Classe 1. Un rendez-vous de préparation important à un mois des Championnats du Monde qui se dérouleront à Pruzskow en Pologne à la fin du mois du février. Malgré la présence de noms ronflants comme Jolien D'Hoore, Nicky Degrendele et Bryan Coquard, l'assistance était pauvre en ce dimanche 3 février, avec seulement 17 personnes dans les gradins. "Peut-être que les gens sont restés devant leur téléviseur pour regarder le Mondial de cyclo-cross", tente d'expliquer Jolien D'Hoore auprès de DirectVelo. Le coordinateur sportif de Cycling Vlaanderen Koen Beeckman ne cache pas sa déception. "C'est quand même dommage quand tu as quand même le Champion du Monde de l'Omnium avec Szymon Sajnok, le Polonais. Nous avons une double médaillée olympique sur route avec Olga Zabelinskaïa. Et tu as Robbe Ghys, Fabio Van den Bossche, Nicky Degrendele, Lotte Kopecky et Jolien D'Hoore au départ. En plus, la course Elites Hommes à Bogense débutait à 15h soit une bonne heure après la fin des compétitions ici à Gand."

La réunion de Gand a lieu afin de respecter le règlement UCI qui oblige la tenue d'un évènement annuel international afin que le pays soit autorisé à participer au Championnat du Monde. Cette année, il servait de répétition générale avant le Championnat d'Europe Espoirs à Gand à la mi-juillet. "Mis à part le dispositif au centre du vélodrome qui sera différent avec la salle de presse, ce sera la même chose en juillet. Les membres du jury seront également les mêmes dans cinq mois. La plupart des athlètes seront logés à 900 mètres du vélodrome au Sport Vlaanderen Sportverblijf."

KEIRIN IMPOSÉ À JOLIEN D'HOORE ET ANNELIES DOM

Pour cette édition 2019, l'absence de coureurs internationaux a compliqué la tâche de Koen Beeckman dans sa recherche de participants, notamment pour les compétitions de keirin et de vitesse. "Tu dois avoir au minimum cinq nationalités au départ dans ces compétitions. Chez les filles, je n'avais que cinq filles au départ du keirin alors qu'il m'en fallait huit. Je l'ai donc imposé à Jolien D'Hoore et Annelies Dom pour avoir le quota. Pour le sprint masculin, j'ai également dû aller demander aux différentes nations de nous prêter un coureur pour assurer la tenue de cette compétition. Imaginez que je doive annuler une course pour faute de participants alors que des concurrents sont venus des Etats-Unis pour disputer la course à Gand." Cette recherche d'athlètes sur le tas n'est pas un cas isolé. "Cela arrive souvent sur des réunions de Classe 1. La Belgique a également été sollicitée par le passé pour meubler les trous à diverses occasions", termine-t-il.

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