Alexy Faure-Prost : « J’ai gardé la tête haute »

Crédit photo Robert Gachet - DirectVelo

Crédit photo Robert Gachet - DirectVelo

De ses débuts au CC Chatillonnais aux belles performances sur l’Ain Bugey Valromey Tour (MJ 2.1), Alexy Faure-Prost a fait du chemin. “J’ai commencé le vélo pour le plaisir pendant deux années avant de rejoindre le CC Chatillonnais en Benjamin 1”, se souvient l’actuel sociétaire du VC Tournus auprès de DirectVelo. Au fil des années, il est devenu un coureur à suivre. “Je n’ai pas fait de résultat particulier dans les jeunes catégories, mais je me souviens du Tour du Cantal en Cadet et de ma 14e place au Championnat de France en Cadet 2. J’ai tout de suite accroché avec le vélo et ça continue !”.

« J’AVAIS SIMPLEMENT JOUÉ DE MALCHANCE »

Cette année, il arrive chez les Juniors, une catégorie qui lui permet d’accéder à de nouveaux formats de course et à une nouvelle façon de courir. “Ce sont des courses plus longues, ce qui me convient mieux. Je préfère les efforts longs. Sur les courses Cadets, ça ressemble plus à du 30/30 sur une heure et demie qu’à autre chose”, souligne le garçon qui se qualifie plutôt comme grimpeur. Sur la Classique des Alpes Juniors, il a pris la 16e place malgré des soucis mécaniques. "Ça m'a empêché de faire mieux mais j’avais de bonnes jambes. Après la course, j’étais confiant pour les futures échéances", dit le Rhonâlpin qui est allé se frotter aux coureurs de 1ère caté à Mâcon début juillet pour peaufiner sa préparation avant l’Ain Bugey Valromey Tour.

Mais les premières étapes furent compliquées pour le J1. Comme lors de la Classique des Alpes, son vélo ne l’a pas aidé. “J’ai eu des problèmes mécaniques sur les premières étapes. Je finis à 15 minutes le deuxième jour mais j’ai gardé la tête haute et je me suis tout de suite projeté sur les autres étapes. J'avais envie de me montrer car je savais que j’avais des bonnes jambes et que j'avais simplement joué de malchance”. Fort de caractère, Alexy Faure-Prost n’a pas baissé les bras pour finir son Valromey d’une belle manière, après avoir “oublié le classement général". Après une troisième étape rassurante où il arrive pour la 15e place alors que les coureurs devaient monter le Grand Colombier, il a marqué les deux journées suivantes avec de réels coups de force.

« SUR LE MOMENT, J'ÉTAIS UN PEU DÉGOUTÉ »

Dans l'échappée le quatrième jour avant de céder dans le final (voir sa réaction), il s'illustre encore davantage dans l’ultime étape en sortant avec les meilleurs dans le final. “J’étais un peu à contre temps parce que j’avais perdu des places dans une descente. Je ressors avec le mailot blanc (Jan Christen), je l’ai lâché et je suis revenu seul sur le duo Martinez-Uijtdebroeks”. Il décide alors de passer à l’attaque en profitant du marquage entre les deux leaders. “Ils se sont regardés, j’en ai profité pour continuer mon effort un peu en facteur. J’ai vite pris du temps. J’ai tout donné pour creuser l’écart dès le pied du dernier col car je savais le haut plus roulant. Il fallait que je profite de mes qualités de grimpeur à ce moment-là”. Finalement rattrapé par Cian Uijtdebroeks, il prend la 3e place d’une étape dominée par Romain Grégoire (voir classement). “Sur le moment, j’étais un peu dégouté parce que je me fais reprendre à 500 mètres de la ligne mais j’ai vite été content de mon résultat”.

Finir sur une belle note lui permet d’avoir des ambitions pour le futur. Sa performance a été remarquée par le sélectionneur Julien Thollet (lire ici). “L’équipe de France ? Forcément j'y pense. C’est un objectif pour moi de l’intégrer. Fin août, il y a la Course de la Paix. J’aimerais y participer, mais pour le moment je suis concentré sur le Championnat de France Juniors".

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