Marlen Reusser : « Tout le pays était derrière elle »

Crédit photo Thomas Maheux

Crédit photo Thomas Maheux

Dimanche, Lotte Kopecky a remporté le Tour des Flandres, maillot de Championne de Belgique sur le dos (lire sa réaction d’après-course ici). Au-delà du succès de la Flamande, la formation SD Worx a envoyé un message extrêmement fort pour le reste de la saison en plaçant deux filles sur le podium, trois dans le Top 5 et cinq dans le Top 20. “C’est dur de faire mieux, ça c’est clair !”, s’amusait Marlen Reusser en zone mixte. 5e sur la ligne d’arrivée (voir classement), la Suissesse a pleinement contribué à ce triomphe collectif. “On a couru comme on le voulait. On a respecté le plan. On voulait anticiper et faire la course, c’est pour ça que j’y suis moi-même allée quand ça s’est durci”.

L’athlète de 30 ans n’avait aucun doute quant à la qualité de sa formation. Et quand un journaliste lui demande, toujours en zone mixte, si la Trek-Segafredo n’était pas l’équipe la plus solide sur le papier autour de la Championne du Monde italienne Elisa Balsamo, la réponse de la Suissesse a le mérite d’être claire. “Je crois qu’elles avaient une stratégie bien définie en tête : faire en sorte que ça arrive groupé. Pour le reste, je ne sais pas si l’on peut vraiment dire que c’est la meilleure équipe. Si on regarde sur l’ensemble du groupe et sur l’ensemble de la saison, est-ce qu’on n’a pas l’équipe la plus forte ? Il y a tellement de filles talentueuses dans ce groupe, de filles capables de jouer la gagne… Il y a encore le temps de le montrer dans les semaines et les mois à venir. Pour l’instant, il n’y a pas eu tant de courses que ça”.

LE SURPLUS DE MOTIVATION DE SA LEADER

Au sein de la WorldTeam néerlandaise, Lotte Kopecky était clairement la carte N°1 au briefing, même si les possibilités étaient nombreuses suivant le scénario de la course. “On savait qu’elle était super forte en ce moment et c’était donc notre meilleure carte, d’autant que sur ce Tour des Flandres, il y avait encore ce petit plus dans le sens où tout le pays était derrière elle. On sait à quel point c’est important sur une course comme celle-là. Tout le monde était super motivé, bien sûr, mais je crois qu’elle l’était encore plus que les autres”, ajoute au micro de DirectVelo une Marlen Reusser qui se considère “chanceuse” en ce qui concerne les conditions météo de ce « Ronde ». La neige tombée en abondance sur la Belgique, deux jours plus tôt, l’avait fait douter. “Quand j’ai vu ça, je n’étais pas rassurée”, rigole-t-elle après coup.

Pendant ce Tour des Flandres, Marlen Reusser a également pu profiter de son premier gros bain de foule. “Je suis arrivée chez les pros juste avant qu’il n’y ait la Covid. Alors pendant deux ans, je n’ai connu que ces courses particulières, sans trop de public voire à huis-clos. C’est vraiment plaisant de courir avec tout ce monde autour… Je me suis dit « wahou ! ». C’était fou”.

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