Après Colin Savioz, Charvieu-Chavagneux croque dans le gâteau

Crédit photo Nicolas Gachet - DirectVelo

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L’équipe mixte Charvieu Chavagneux/La Motte Servolex se régale sur l’Ain Bugey Valromey Tour. Déjà vainqueur grâce à Colin Savioz, c’est cette fois un doublé sur la quatrième étape, avec Paul Magnier qui a devancé son coéquipier de Charvieu, Corentin Lequet (voir classement). "C'est une super victoire, avec Corentin. La deuxième en quatre étapes pour l'équipe, c'est un circuit très dur, avec la chaleur, ce sont des batailles entre les plus forts", se réjouit le lauréat du jour, rejoint par son dauphin. "C'est juste incroyable. Faire un doublé sur un Valromey et arriver à deux c'est presque un rêve, c'est énorme. Surtout sur une étape comme celle-là où je ne m'attendais pas à être là, c'est incroyable". Les superlatifs manquent pour les deux Juniors, mais pas les sourires.

2e aujourd’hui, c’est peut-être Corentin Lequet l’invité surprise, peu à l'aise dans la montagne. "Les deux premiers cols, je les ai super bien passés. Le troisième a été un peu plus compliqué pour moi, j'ai réussi à rentrer dans la descente et dans le dernier j'ai pris un peu d'avance pour basculer avec les favoris, je n'étais pas capable de suivre ceux qui sont sortis. Je me fais reprendre à 200 m du sommet donc c'était l'idéal". Paul Magnier fait aussi partie du groupe de tête, dans la montée du Col de Richemont. "Je me sentais bien, on m'a dit que derrière ça devenait dur pour les favoris. Je me suis dit que je pouvais tenter de sortir et faire un sprint en petit comité. On est monté super fort mais ça s'est regroupé dans la descente". Mais dans cette descente périlleuse, la lutte reprend de plus belle.

« J’AI FAILLI PARTIR À LA FAUTE »

Paul Magnier avait reconnu cette descente, qualifiée de dangereuse. Corentin Lequet profite alors de son expertise. Service rendu au moment où un nouveau groupe de cinq coureurs ressort, avec les deux coureurs de Charvieu à son bord. "J'ai vu qu'il y avait Paul devant, j'étais complètement mort, mais j'ai vu qu'il y avait un écart et que ça faisait rideau, je me suis mis taquet pour suivre le groupe. Paul m'avait dit que c'était sinueux et étroit, on s'est mis tous les deux devant". La consigne est claire, il faut être dans les premières positions. "Comme c’était dangereux, je savais que je devais être devant ou deuxième, on était tous les deux avec Corentin". Et un petit coup du sort dans un virage décisif plie l’affaire. "Il y avait un virage dur à négocier où j'ai failli partir à la faute, celui derrière moi tombe. On en a profité avec Paul. Il restait 1,5 kilomètre donc c'était à fond".

Le trou établit par cette chute, Paul Magnier ne réfléchit plus. "Je ne savais pas si c'était loin ou pas, j'ai voulu tout mettre, sans attendre Corentin", sourit-il. "Il n’a pas vu que c’était moi derrière", ajoute Corentin Lequet, qui n’a plus non plus compté ses efforts. Le duo s’est donc adjugé un nouveau succès de marque. Une belle surprise pour Paul Magnier, habitué au VTT. "Marcher autant sur la route, alors que ce n'est pas ma discipline de base… J'avais bien préparé la Classique des Alpes avec pas mal de montées. Je misais sur une victoire avec des sprints en petit comité. Objectif atteint". Et le classement général sera un bon objectif pour conclure la belle semaine. "Je peux grappiller des petites places. On sait qu'avec Corentin et Colin on est forts, on peut avoir un gros collectif dans les fins d'étape". "Je peux toujours me surprendre, j’essaierai d’aider au maximum", lui répond Corentin Lequet.

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